Les systèmes d’assistance à la conduite n’évitent pas forcément les collisions

Les systèmes d’assistance à la conduite n’évitent pas forcément les collisions



Alors que l’on parle d’autoriser la conduite sans les mains en France, une étude vient refroidir un peu la confiance que peuvent inspirer les systèmes d’assistance à la conduite.

L’American Automobile Association (AAA) a passé au crible trois logiciels : le Highway Driving Assist sur un modèle Hyundai Sante Fe 2021, EyeSight sur une Subaru Foster 2021, et enfin, l’Autopilot sur une Tesla Model 3 2020.  Ils permettent d’atteindre le niveau 2 du développement des voitures autonomes. Soit le stade de la conduite semi-automatique. La machine peut accélérer, freiner et même diriger le volant. Mais sous la surveillance du conducteur.

Un cycliste percuté cinq fois sur 15 quand il traverse

Plusieurs scénarios ont été examinés. Derrière des voitures ou des cyclistes lents se trouvant dans la même voie, pas de problème. Les obstacles ont été détectés et la vitesse ralentie en fonction. En revanche, dans des situations d’urgence, les résultats se sont révélés plus alarmants.

Tous les véhicules d’essai sont entrés à un moment donné en collision lors de « cas extrêmes », comme une voiture s’approchant de face ou un cycliste traversant devant eux. Le cycliste a même été percuté cinq fois sur 15. Et pourtant les vitesses observées pour les chocs frontaux étaient plutôt lentes : 15 km/h pour les systèmes testés et 40 km/h pour les autres. Bien en-deçà donc d’une circulation sur route nationale ou autoroute.

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Or, le discours marketing des marques encourage les consommateurs à avoir une confiance absolue dans ces systèmes.

« Les conducteurs nous disent qu’ils s’attendent à ce que leur technologie d’assistance à la conduite actuelle fonctionne en toute sécurité et tout le temps. Mais, malheureusement, nos tests démontrent que des performances inégales sont la norme plutôt que l’exception », a déclaré le directeur de l’ingénierie automobile de AAA Greg Brannon.

Une enquête réalisée par cette même association en 2018 avait conclu que 40% des consommateurs pensaient qu’ils permettaient une conduite autonome. Le logiciel d’assistance à la conduite ne doit pas être considéré comme un véritable système d’auto-conduite. La surveillance du conducteur ne doit pas se relâcher quand ils sont actifs.

Source : AAA



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