Libre et open source express: Cyber Resilience Act, Libre éducatif, rémunérer les développeurs, femmes dans Wikipédia

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Image: « Keep calm and use open source » (MedithIT/CC by)

Cyber Resilience Act, «une épée de Damoclès sur le logiciel libre» pour l’April

Mis en cause par de nombreuses organisations du logiciel libre, le projet de Cyber Resilience Act de la Commission européenne est maintenant aussi critiqué par l’April. Avec cette «épée de Damoclès sur le logiciel libre», dénonce l’association libriste, «l’approche de la Commission semble traduire une vision strictement industrielle, fondée sur le modèle verticalisé et centralisé des grandes entreprises éditrices d’une informatique privatrice».

«L’April rappelle la Commission européenne à ses prises de positions passées sur le logiciel libre, qui se voulaient, selon elle, ambitieuses, alors que la proposition de Cyber Resilience Act traduit plutôt une perception verticale et centralisée de l’informatique. Si elle ne veut pas porter un grave coup à l’ensemble des vertus du logiciel libre qu’elle prétend elle-même défendre (ouverture, souveraineté, innovation, etc.), elle se doit d’écouter très attentivement les actrices et acteurs concernés et amender en profondeur son projet.»

Trois outils et services du libre éducatif à découvrir

Sur le site outilstice.com de «l’actualité des outils numériques pour l’éducation», le journaliste et enseignant Fidel Navamuel observe que «le libre éducatif continue de tracer son chemin auprès de tous les acteurs de l’école» et y a exposé récemment «trois outils et services du monde du libre éducatif (…) tous les trois de grande qualité»:

Mon Oral.net, «qui répond particulièrement bien au besoin en classe de développer la pratique de l’oral. Elle permet de créer très facilement des exercices audio pour vos élèves. Elle propose aussi une option intéressante pour les jeunes préparant les épreuves orales du collège et du lycée.»

Polymny, «un studio vidéo libre et gratuit vraiment remarquable. Là encore, cette ressource libre n’a rien à envier aux grands outils commerciaux. Il permet de créer, de modifier et de gérer des vidéos pédagogiques comme un pro.»

Vikidia, «petite sœur de la vénérable Wikipédia (…), une encyclopédie junior collaborative qui s’adresse aux enfants à partir de 8 ans. Un wiki ouvert qui est un chouette support pédagogique pour faire travailler vos élèves à la réalisation d’un article ou à l’amélioration d’un sujet déjà existant. L’encyclopédie compte déjà près de 40.000 articles.»

Thanks.dev, pour payer les développeurs d’open source

Le manque de soutien financier aux développeurs de logiciels libres et open source est un souci récurrent, pointe The Register, malgré «des projets comme la Core Infrastructure Initiative de la fondation Linux et les récompenses Open Source Support de Mozilla. Bien que plusieurs plateformes de financement soient apparues, comme Open Collective et GitHub Sponsors, le soutien financier à la maintenance de l’open source reste inégal. Quelques développeurs bien connus ont pu quitter leurs emplois dans de grandes compagnies pour travailler à plein temps à des projets open source, soutenus par des entreprises. D’autres, comme Denis Puskarev, qui maintient la bibliothèque core-js, et Christofer Dutz, créateur d’Apache PLC-4X, ont eu plus de mal à monétiser leur création de code et leur maintenance.»

Un nouveau projet, thanks.dev, vise des prélèvements de dons principalement automatisés, via des comptes GitHub ou GitLab, répartis ensuite à différents niveaux en fonction d’un «arbre de dépendance» (envers les projets open source concernés). Cette page web indique les écosystèmes actuellement soutenus par thanks.dev, et ceux qui le seront ensuite.

Sur Wikipédia, sortir les femmes scientifiques de l’ombre

«Dans son laboratoire de l’Imperial College de Londres, Jessica Wade passe ses journées entourées de spectromètres, d’oscilloscopes et… d’hommes. Le soir, elle combat l’invisibilité des chercheuses sur internet en rédigeant des biographies sur l’encyclopédie Wikipédia.» Une dépêche de l’AFP fait le portrait de «cette physicienne de 34 ans [qui] participe au développement de semi-conducteurs de nouvelle génération à base de carbone pour fabriquer des dispositifs optiques ou électroniques (téléviseurs, panneaux solaires…) plus efficaces et moins gourmands en énergie. Elle dirige une équipe de cinq personnes, intégrées dans un groupe de 15 chercheurs parmi lesquels elles ne sont que deux femmes.»

Depuis 2018, Jess Wade a écrit près de 2.000 pages dans l’encyclopédie libre, «à raison d’une par soirée», chacune lui prenant plus d’une heure. Elle-même fait l’objet d’un article dans Wikipédia en 27 langues – qui mentionne qu’elle est lauréate de plusieurs prix pour sa contribution à la science et à l’égalité des sexes.

C’est l’occasion de mentionner le projet, dans la version francophone de Wikipédia, Les sans pagEs, lancé en 2016, qui «consiste à rédiger et améliorer des pages biographiques sur des femmes, mais aussi sur les féminismes, le biais de genre ou d’autres sujets sous-représentés». J’ai fait en 2018 dans L’Obs cet article sur sa fondatrice Natacha Rault.

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