Les entreprises traditionnelles ont parfois tardé à s’emparer des technologies et des usages du Web 2.0. Certaines semblent enclines à ne pas reproduire le même scénario avec le Web3.
C’est le cas notamment de L’Oréal, le géant des cosmétiques avec près de 90.000 collaborateurs et une valorisation boursière de plus de 200 milliards d’euros. A la beauty tech, il ajoute donc la corde des technologies blockchain.
Premier investissement en capital-risque Web3 et métavers
Pour cela, le groupe prend une participation dans une startup américaine, Digital Village, à l’occasion d’une levée de fonds d’amorçage ou seed. La transaction s’effectue par l’intermédiaire de BOLD.
BOLD (Business Opportunities for L’Oréal Development), c’est le fonds de capital-risque de la société. Cet investissement est aussi une première dans le domaine du métavers et du Web3.
En revanche, L’Oréal a déjà quelques initiatives à son actif sur ce marché émergent. Parmi celles-ci, un partenariat avec Ready Player Me, un service développant des avatars virtuels. L’objectif, offrir une gamme de coiffures et de maquillages inspirée du gaming pour le metaverse.
Début 2022, la marque lançait aussi une collection de NFT, des tokens non fongibles. Grâce à ses liens capitalistiques avec Digital Village, elle peut espérer monter en compétence sur les usages Web3 et identifier des modes de monétisation. L’Oréal voit ainsi les solutions de Digital Village comme « de puissants catalyseurs » pour ses produits.
Des usages des NFT dans la beauté à identifier
La startup se présente comme « plateforme permettant l’utilisation de services dans le métavers (metaverse-as-a-service) et place de marché NFT pour les marques, les créateurs et les communautés. »
Ce domaine reste naissant. Gartner estime que la maturité du métavers n’interviendra pas avant 2030. L’enjeu pour les marques consiste donc à se préparer à l’arrivée, potentielle, de nouveaux canaux et profils de consommateurs.
« L’Oréal poursuit l’exploration du monde de la beauté dans le Web3 en continuant à travailler avec les start-ups les plus prometteuses, offrant les plus hautes qualités visuelles et techniques », réagit la directrice générale Métavers et Web3 de L’Oréal, Camille Kroely.
Certaines marques de la mode et du luxe parviennent déjà à dégager des recettes significatives grâce aux ventes de NFT et aux royalties perçues sur le marché secondaire. Citons en particulier Nike, Gucci, Adidas ou encore Dolce & Gabbana.
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