mauvaise nouvelle pour la France

mauvaise nouvelle pour la France


L’Hexagone mise beaucoup sur son parc nucléaire, même si les derniers mois ont été difficiles du fait de l’enchaînement des phases de maintenance et de la vérification des problèmes de corrosion sur certaines installations.

Cette stratégie du nucléaire donne moins de place aux énergies renouvelables que dans d’autres pays européens mais ces dernières sont importantes pour diversifier le mix énergétique et contribuer à sortir des énergies fossiles.

Elles doivent également contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors que la France peine à réduire ses volumes dans les limites du programme de neutralité carbone européen pour 2050.

Et si le pays s’est fixé des objectifs pour augmenter la part des énergies renouvelables, ils ne seront pas atteints en 2023, selon le baromètre Observ’ER 2022 réalisé avec la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes) et l’Ademe, agence de la transition écologique.

Un mix énergétique important pour la souveraineté nationale

Malgré 4 GW d’énergies renouvelables ajoutées en 2022, « la France n’est pas parvenue à respecter les feuilles de route des deux principales filières que sont l’éolien et le photovoltaïque« , indique l’étude.

L’objectif d’atteindre 24,1 GW de capacité en éolien à fin 2023 est déjà impossible à tenir et les objectifs à plus long terme semblent tout aussi irréalisables. Le rapport note ainsi que que la part des énergies renouvelables (éolien, solaire, hydro) n’est passée que de 13,7% en 2000 à 25,2% en 2021 (soit à peine 12 points de pourcentage en 20 ans) et qu’il faudrait améliorer de 15 points cette proportion pour arriver aux 40% requis d’ici 2030 en l’espace de 7 ans.


« Au total, près de 18 GW pourraient manquer au parc électrique français pour ces deux filières » avant la fin de la décennie« , explique encore le rapport, alors que la France est « le seul pays à avoir été condamné à débourser 500 millions d’euros pour ne pas avoir rempli ses objectifs européens en matière d’énergies renouvelables« .

L’évolution des énergies renouvelables en France fait pâle figure par rapport aux progressions observées ailleurs en Europe mais le cas de l’Hexagone, qui s’appuie sur sa puissante filière nucléaire, reste particulier, même si la crise énergétique actuelle rappelle l’importance d’une diversification pour conserver son indépendance.

Trop de complications et de lenteurs dans les dossiers

L’une des difficultés pointées reste le temps long de réalisation des projets EnR avec plusieurs années de dossiers administratifs et deux à trois ans de travaux ensuite, soit une dizaine d’année pour arriver au bout.

Barometre Observer synthese

C’est beaucoup trop et le rapport recommande d’allouer plus de moyens au traitement des dossiers et de faire avancer les études simultanément plutôt qu’à la suite comme actuellement.

Il manque un vrai moteur politique et des moyens pour donner à la France la capacité à atteindre ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, indique encore le baromètre EnR.





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