Meta étend ses outils de protection des utilisateurs mineurs sur Instagram et Messenger

Meta étend ses outils de protection des utilisateurs mineurs sur Instagram et Messenger


A l’heure où différentes législations en France entendent protéger les internautes mineurs sur Internet (renforcement du contrôle parental, majorité numérique relevée à 15 ans, loi sur les influenceurs… ), Meta annonce, mardi 27 juin, déployer de nouveaux outils sur ses applications et réseaux sociaux pour permettre aux parents de mieux encadrer la vie en ligne de leur progéniture.

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La maison mère de Facebook va ainsi étendre à Messenger la supervision parentale déjà présente sur Instagram depuis le printemps 2022. Elle consiste en différentes fonctionnalités qui permettent notamment au tuteur de l’enfant de voir combien de temps ce dernier passe sur l’application, de recevoir des mises à jour sur la liste des contacts des adolescents ou sur les réglages de ses paramètres. Il faut pour cela que le parent ait lui-même un compte.

Côté Instagram, Meta annonce tester de nouvelles protections dans l’espace de messagerie privée du réseau social. En premier lieu, l’entreprise prévoit de limiter l’envoi de messages privés à des internautes qui ne sont pas abonnés au compte de l’expéditeur. « Avant de pouvoir adresser un message à quelqu’un qui ne les suit pas, les utilisateurs doivent désormais envoyer une invitation pour avoir la permission de se connecter. »

De plus, « ces invitations par message seront limitées à du texte. (…) Cela signifie que les utilisateurs ne recevront pas de photos, de vidéos ou tout autre type de contenu non sollicité de la part de personnes qu’ils ne suivent pas », explique Meta. « Nous déployons également dans le monde le mode silencieux sur Instagram, et encourageons les adolescents à définir des limites de temps sur Facebook », ajoutent les équipes de Meta dans leur communiqué de presse.

Ces fonctionnalités seront disponibles à terme dans tous les pays et seront déployées au fur et à mesure dans les semaines à venir, à commencer par les pays anglo-saxons.

Formation gratuite pour les parents français

Cette série d’ajouts vient appuyer le lancement d’une campagne de Meta à destination des parents français : la création d’un « campus des parents », « pour éduquer et sensibiliser les parents aux outils de protection en ligne des adolescents ». Une façon de « répondre aux besoins de parents souvent perdus ou qui ne connaissent pas l’existence de la trentaine d’outils que nous avons déjà mis à leur disposition », explique au Monde Capucine Tuffier, responsable des questions de la protection de l’enfance chez Meta.

Dans sa démarche, la société s’est appuyée sur des associations de protection de l’enfance en ligne (e-Enfance, Génération numérique), des fédérations de parents d’élèves comme l’Association de parents d’élèves de l’enseignement libre et la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public, mais aussi sur l’Union nationale des associations familiales ou encore la secrétaire d’Etat à l’enfance, Charlotte Caubel.

Concrètement, le campus des parents doit consister en la mise à disposition de webinaires mensuels et gratuits ayant trait à l’utilisation des réseaux sociaux de Meta, mais aussi des questions liées à la vie en ligne des adolescents, comme le temps d’écran. Ce programme de formation parentale sera dispensé par l’association Génération numérique.

Première Journée nationale des parents connectés

En parallèle, la société lance un « comité des parents » composé d’experts, des associations partenaires et de parents, qui se réunira chaque trimestre « pour échanger sur les questions liées à la parentalité numérique ». Des initiatives qu’elle entend amplement promouvoir le 7 juillet prochain, lors de la première Journée nationale des parents connectés, que Meta espère instituer chaque année.

Le Monde

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L’entreprise californienne, qui avait déjà mis en place de nouvelles dispositions à destination des adolescents en novembre, n’est pas le seul géant du Net à tenter de renforcer son engagement envers la protection des mineurs en ligne. TikTok a par exemple fait des annonces en ce sens en mars et ajouté, dans un communiqué de presse diffusé mardi, une nouvelle fonctionnalité de filtrage de contenu par mots-clés à l’intention des parents. L’entreprise chinoise a également fait part de son intention de lancer « plus tard dans l’année » un « conseil des jeunes » à l’échelle mondiale « afin d’apporter une oreille attentive aux expériences de ceux qui utilisent directement la plate-forme ».

Des annonces qui, pour ces réseaux sociaux, sont autant de réponses aux critiques régulières sur le danger qu’elles peuvent représenter pour les plus jeunes, mais aussi de faire montre de bonne volonté alors que les législateurs français et européens insèrent de plus en plus souvent dans leurs textes des obligations de prévention et d’information à leur charge.

Le Monde



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