Meta n’a pas abandonné son projet de montre connectée pour le métavers. Alors que l’initiative semblait compromise par la crise économique, le groupe a développé une seconde version de l’accessoire.
En miroir de la plupart des géants de la technologie, Meta a progressivement été rattrapé par la crise économique. Face à des résultats financiers catastrophiques, le groupe californien a été obligé de réduire les coûts. La firme s’est ainsi séparée de 13 % de ses employés dans le monde.
En parallèle, Meta a préféré annuler plusieurs projets d’envergure. Parmi les initiatives avortées, on trouve les premières lunettes pour la réalité augmentée de l’entreprise. Jugeant les lunettes trop coûteuses, Meta s’est concentré sur la seconde itération du produit avec l’aide de Ray-Ban et de Luxexcel, une société basée aux Pays-Bas.
Dans la foulée, la première montre connectée de la marque aurait également été annulée. Destiné à rivaliser avec l’Apple Watch, l’accessoire était en cours de développement jusqu’à l’année dernière. Elle devait embarquer une caméra pour les appels vidéo, un boîtier avec capteur photo détachable et une technologie capable de permettre au porteur d’interagir avec des éléments dans le métavers. Selon un précédent rapport de Bloomberg, le développement de la montre a été brusquement interrompu au printemps 2022.
À lire aussi : Désolé, Mark Zuckerberg – la moitié des Français ne connaissent pas le métavers
Une nouvelle version fidèle à l’ancienne
Plusieurs mois après les indiscrétions du média, Meta aurait recommencé à travailler sur la montre connectée. D’après les informations obtenues par le leaker Kuba Wojciechowski, « une nouvelle version de la smart watch de Meta est en développement ». L’informateur, qui se montre généralement plutôt fiable, explique avoir été contacté par une source anonyme. Celle-ci lui a communiqué des informations clés sur le projet et des images de la nouvelle itération de la montre.
Leak: A new version of the @Meta smartwatch is in development, new details and photos below👇 pic.twitter.com/mlEgEQvWp5
— Kuba Wojciechowski 🩷 (@Za_Raczke) January 31, 2023
En comparant ces images avec les photos volées apparues l’an dernier, on se rend vite compte que Meta n’a pas changé son fusil d’épaule. Le design de la nouvelle montre est très similaire à celle de la première version. On retrouve en effet le même boîtier arrondi détachable, équipé d’un capteur photo. Il est possible d’ôter le boîtier, tout en gardant le bracelet au poignet, pour prendre une photo ou enregistrer une vidéo. De même, on aperçoit toujours un capteur pour les selfies sur le dessus de l’écran tactile.
« Il semble y avoir quelques modifications du réseau de capteurs à l’arrière, ainsi que de petites différences esthétiques, mais rien de majeur. Le design détachable général est toujours le même », remarque Kuba Wojciechowski.
Malgré des défis techniques, Meta continue de vouloir intégrer deux capteurs photo à la montre connectée. La société de Mark Zuckerberg pourrait avoir finalement résolu le principal problème technique de la première version. Sur celle-ci, le second capteur photo empêchait l’électromyogramme, qui interprète les signaux électriques du corps, de fonctionner correctement. Or, ce capteur est indispensable à l’utilisation de la montre connectée dans le métavers. En réarrangeant les capteurs intégrés au dos, Meta aurait finalement trouvé une manière de faire fonctionner tous ces modules.
Côté fiche technique, la montre connectée embarque un SoC conçu par Qualcomm. Meta miserait sur une interface logicielle basée sur Android. Ce n’est pas une surprise, Meta s’étant déjà appuyé sur le système d’exploitation de Google sur ses casques de réalité virtuelle, les Quest. Selon l’informateur, Meta ferait l’impasse sur Wear OS, une version d’Android conçue pour les montres connectées.
À ce stade, le leaker ne peut pas s’avancer sur le calendrier de sortie de la montre de Meta. À l’époque de la première version, la firme espérait lancer la commercialisation de l’accessoire au printemps 2023. On peut supposer que la date de lancement a été reportée, vraisemblablement à cause des restrictions budgétaires et de problèmes techniques.