notre avis sur la console de cloud gaming

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Le cloud gaming… Un temps considéré comme un “buzzword” facile pour attirer les gros titres, le terme a depuis quelques années largement dépassé ce statut. De nombreux services se proposent de vous faire jouer en cloud : Xbox Game Pass Ultimate, GeForce Now, Shadow. Ajoutons à cela le remote play, qui consiste à jouer sur une machine à distance : la PS5 le propose, mais aussi Steam sur PC ou Steam Deck.

Pour embrasser cette révolution, le choix par défaut d’un appareil pour jouer en cloud gaming ou en remote est bien souvent le smartphone. Mais celui-ci, limité en tactile, demande au moins l’achat d’une manette secondaire à brancher en USB. Alors pourquoi pas une machine sous Android dédiée au jeu à distance et au cloud gaming ? C’est le projet de cette Abxylute One.

Attention, ne confondons pas cet appareil avec le PlayStation Portal de Sony. La machine qui nous intéresse aujourd’hui est bien plus capable, puisqu’elle permet de profiter de tous les services nommés plus haut, et pas seulement de jouer à distance à sa PS5.

Design : les petits plats dans les grands

Pour une somme raisonnable, un peu plus de 200 euros, vous avez là une machine très bien équipée.

À commencer par son écran LCD 1080p en 16/9 de 7 pouces. Celui-ci est bien sûr loin des standards de l’Oled, mais pour ce prix, il est plus que convenable. Avec une résolution de 314 ppp, nous n’avons jamais eu l’impression de voir les pixels. Si les couleurs nous ont parfois parues un poil trop poussées dans les verts et les bleus, et que la luminosité n’échappe pas à quelques reflets, en termes de rapport qualité prix, cela reste excellent. Précision importante : il s’agit bien d’un écran tactile, ce qui permet d’aider occasionnellement à la navigation dans certaines apps.

D’autant qu’il y a bien plus que cet écran. Au niveau de la jouabilité, la firme chinoise a mis les petits plats dans les grands : nous avons là des joysticks à effet Hall, ce qui non seulement évite des désagréments comme le joycon drift de la Switch, mais cela permet de gagner en précision et en confort. En jeu, nous avons véritablement eu l’impression, sur les services les plus réactifs, que la manette répondait avec une grande précision.

Ajoutons la présence d’un double jeu de gâchettes, avec les gâchettes arrière analogiques, ce qui permet là encore de profiter des jeux de courses par exemple, comme il se doit. L’entreprise chinoise a également intégré un port jack 3,5 mm, une entrée pour carte microSD et un gyroscope. Le tout se charge en USB-C.

Un ensemble de boutons permet d’interagir avec l’engin. La base est peu ou prou la même que celle d’une manette Xbox. Nous avons à gauche un stick et sous lui une croix directionnelle. À droite, les boutons ABXY surplombent un second stick. Au passage, les boutons ABXY sont rétroéclairés et la couleur est personnalisable. Quatre boutons d’options viennent compléter l’ensemble à chaque coin de l’écran. Les deux du bas permettent de revenir au menu principal de la console et ceux du haut vont autoriser, en jeu, d’utiliser start et select.

La console se montre légère en main, 430 g et plutôt confortable. Seul petit reproche qu’on puisse lui faire sur ce front, elle manque sans doute d’un tout petit peu de profondeur au niveau des mains pour être parfaitement préhensible. Il faut cependant reconnaître que le grip reste très bon dans l’ensemble. Ajoutons que les haut-parleurs sont sans doute un peu mal placés étant donné qu’ils tombent pile sous la paume de la main.

Écran : un écran passable

Pour ce qui est de l’écran, pas de miracle bien sûr, nous avons là une dalle LCD de 1080p de 7 pouces en 16/9 somme toute assez passable. Pour le prix, cela est honnête et nous avons passé un bon moment dessus, mais gardez à l’esprit que cet écran n’est pas exempt de défauts.

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L’Abxylute One. © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Les mesures du 01Lab le démontrent bien : luminosité faiblarde de 517 cd/m², contraste très loin des standards de l’Oled (1567:1), brillance assez élevée (106 GU) qui laisse une grande part de reflets et luminosité minimale beaucoup trop élevée de 21 cd/m². Cela n’est pas très agréable le soir.

En outre, attendez-vous à une dérive assez importante des couleurs : nous avons mesuré un delta E moyen en sRGB de 4,8 tout de même. Les meilleurs écrans de smartphones descendent souvent en dessous des 2 pour vous donner une idée.

Jeu en cloud gaming : impressionnante

Mais alors, qu’est-ce que cela donne en cloud gaming et en remote play ? Nous avons essayé la console sur les services suivants :

  • Remote Play ;
  • Steam Link ;
  • Xbox Game Pass Ultimate.

Première bonne nouvelle : tout fonctionne immédiatement. Aucun besoin de bricoler des heures, chaque service reconnaît immédiatement les boutons de la console. Nous sommes pour ainsi dire face un exemple de plug-and-play.

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L’Abxylute One. © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Deuxièmement, la latence est réduite au minimum, grâce à la présence de deux antennes WiFi. Certes, la console fait l’impasse sur le WiFi 6 qui peut se montrer utile si vous êtes dans un foyer où les bandes WiFi sont assez utilisées, mais dans notre cas, nous n’avons pas ressenti de manque de ce côté-là. Bien au contraire, l’Abxylute One connaît son sujet. En particulier sur Xbox Game Pass Ultimate, l’impression de jouer en local n’est vraiment pas loin. Du côté réactivité, nous avons été bluffés.

Sur Steam Link et Remote Play, la latence inhérente à ce type de configuration est déjà plus importante : impossible de jouer à un jeu d’action exigeant. En revanche, sur un Baldur’s Gate 3 par exemple, ou n’importe quel jeu de stratégie, cela fait très bien l’affaire. Remote Play ne permet pas, malheureusement, d’effacer complètement son interface et on conserve le bouton PlayStation en bas de l’écran.

Performances en local : pas fait pour ça

N’espérez pas jouer en local sur cette machine. Elle n’est tout simplement pas taillée pour cela avec sa puce MediaTek 8365 et ses 4 Go de RAM LPDDR4. À peine l’avions-nous déballée que nous essayions déjà d’installer des jeux du Play Store. Même sur des expériences en 2D très peu énergivores, le résultat est tout bonnement injouable avec un taux d’affichage bien en dessous des 30 FPS, lorsque le jeu ne s’arrête pas simplement de bouger.

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L’Abxylute One. © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Pour la science, nous avons lancé un petit AnTuTu 9 lite sur cette machine. Voici ses résultats comparés à un smartphone d’entrée de gamme.

AnTuTu 9 score général AnTuTu CPU AnTuTu GPU AnTuTu MEM AnTuTu UX
Abxolyte One 124144 28230 23989 30009 41916
Galaxy A14 202518 62726 37666 41860 60266

En clair, la puce n’est vraiment pas un foudre de guerre. C’est même probablement l’une des puces les moins capables du marché si vous la comparez à n’importe quel smartphone, même en entrée de gamme. Mais en définitive, ce n’est pas ce qu’on demande à cette machine, qui a décidé de se concentrer sur la partie cloud gaming.

Interface Android, la bonne idée ?

L’Abxylute One se manipule avec un launcher assez simple, mais efficace. En arrière-plan, il s’agit d’Android 12. Attention, nous sommes actuellement à Android 14 chez les smartphones, cela veut dire que le support n’est pas nécessairement de première fraicheur. Le dernier patch de sécurité date d’ailleurs de décembre 2022.

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Ceci étant, Android est une force pour cette machine. Cela lui permet d’installer n’importe quelle application depuis le Play Store et offre donc une grande liberté. En revanche, l’OS ne permet pas de lancer deux applications en même temps : oubliez les sessions avec Discord en fond pour discuter avec vos amis.

La console ne supporte que le Bluetooth 4 qui a donc un débit un peu plus limité que le Bluetooth 5.

Autonomie et audio

La Abxylute One possède une batterie de 5 200 mAh. Celle-ci offre grosso modo deux jours d’utilisation avec une moyenne de quatre heures de jeu par jour. De notre expérience, nous perdions entre 1 et 3 % par tranche de 10 minutes de jeu avec une luminosité autour des 75 %.

Pour ce qui est de la charge, celle-ci est assez lente puisque la console supporte une alimentation jusqu’à 15W. Il nous a fallu près de deux heures pour charger la console complètement. Pour vous donner une idée de ce que peut donner une charge sur un temps court, voilà ce que cela a donné en partant de 0 % :

  • 5 minutes : 3 % ;
  • 15 minutes : 8 % ;
  • 25 minutes :  18 % ;
  • 35 minutes : 24 %.

Prix et disponibilités

Comptez 208 euros pour la version 32 Go de stockage, et 218 euros pour la version 64 Go. La version 32 Go est fréquemment en rupture de stock. Deux coloris sont proposés, noir et blanc, mais la version blanche n’est disponible qu’en 64 Go.

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