Le nouvel e-tron est arrivé ! Et la nouveauté c’est qu’il change de nom pour s’inscrire pleinement dans la gamme.
L’Audi e-tron lancé en 2018 tient enfin son successeur. En effet, chez le constructeur allemand, il y a l’e-tron, premier du nom, un SUV et accessoirement le premier véhicule 100% électrique de la marque, et la gamme e-tron qui concerne tous les véhicules zéro émission qui lui ont succédé, tels que le Q4 e-tron Sportback que nous avons testé récemment. C’est cet e-tron original, véritable navire amiral de la gamme qu’Audi a décidé de revoir dans une nouvelle version qui change de nom. Celui-ci arborera désormais un logo Q8, ce qui en dit autant sur sa taille (le plus imposant du catalogue) que sur son positionnement (le plus cher). L’e-tron devient donc Q8 e-tron, mais qu’est ce que ça change vraiment ?
D’un point de vue esthétique… pas grand chose en réalité. D’aucuns diraient que pour ce restylage, les designers d’Audi n’ont pas pris de risque, voire qu’ils ne se sont pas foulés. En effet, mis à part ce nouveau logo et quelques modifications substantielles sur le bouclier et la calandre, cette nouvelle version est très proche de l’originale. Mais ces évolutions minimes ne doivent rien au hasard. En plus de modifier légèrement l’apparence, elles améliorent le coefficient de trainé du véhicule ce qui participe à l’augmentation de son autonomie. Le Cx passe de 0,28 à 0,27 pour la version SUV et de 0,26 à 0,24 pour la version Sportback.
A l’intérieur, c’est un parfait copier/coller de l’habitacle des dernières e-tron. Ce n’est donc pas sur ce Q8 qu’Audi présentera sa nouvelle vision pour l’habitacle. En revanche, ce qui ne saute pas aux yeux et qui est tout de même important, c’est le nombre de matériaux recyclés qui ont été utilisés pour constituer les différents éléments de cet intérieur. Sur les tapis de sol, l’isolation et même les boucles de ceinture, Audi s’est évertué à mieux sources la provenance de ses composants.
Puissance ou autonomie : pourquoi choisir ?
Comme pour l’e-tron original, ce Q8 existera donc en deux versions, SUV et Sportback et en trois niveaux de motorisation. La gamme démarre avec un Q8 50 e-tron qui propose tout de même 250 kW de puissance et 664 Nm de couple. La version 55, légèrement au-dessus proposera, elle un moteur de 300 kW pour un couple identique. Ces deux-là disposeront de deux moteurs et, par conséquent, quatre roues motrices. La dernière version, encore plus sportive, SQ8 sera dotée de trois moteurs (deux à l’arrière, un à l’avant) ce qui permettra d’augmenter la puissance à 370 kW et le couple à… accrochez vos ceintures… 973 Nm !
Si cette nouvelle version de l’e-tron évolue assez peu esthétiquement elle progresse de manière significative sur l’un de ses points faibles : l’autonomie. Le choix de nouvelles batteries, l’amélioration de l’aérodynamique et l’optimisation des moteurs permettent à Audi d’afficher une amélioration de 30 à 40% de l’autonomie selon les modèles.
Le modèle de base reçoit un bloc batterie de 89 kWh ce qui lui permet d’afficher une autonomie de 491 km ou 505 km selon qu’il s’agisse d’une version SUV ou Sportback. La puissance de recharge progresse à 150 kW contre 120 kW précédemment. C’est dans la moyenne mais compte-rendu des tarifs, il aurait été opportun de viser plus haut.
La véritable nouveauté se situe sur les versions et 55 SQ8 qui accueillent un bloc inédit chez Audi, un monstre de 106 kWh. Sur la version 55, l’autonomie peut atteindre 600 km (582 en SUV). La version ultra sportive, SQ8 est évidemment plus gourmande mais dépasse les 500 km (513) dans sa version Sportback.
La nouvelle Q8 e-tron est donc officielle. Les précommandes pour ce modèle ouvriront dans les prochains jours mais il faudra sans doute consulter son banquier avant de passer à la caisse. En effet, le ticket d’entrée pour le nouvel haut de gamme électrique d’Audi est à 86 700 euros.