Nvidia n’est pas hostile à l’idée d’utiliser les fonderies d’Intel pour de futures puces

Nvidia n'est pas hostile à l'idée d'utiliser les fonderies d'Intel pour de futures puces



Une puce Nvidia produite par une usine Intel ? Ce sera peut-être possible dans les années à venir. En marge de la GTC, le P.D.-G. et fondateur de Nvidia, Jensen Huang, a en effet admis cette possibilité.

« Nous sommes ouverts à prendre en compte Intel (en tant que fondeur, ndlr) », a déclaré M. Huang. Ajoutant cependant, à raison, que « les discussions autour des fonderies prennent beaucoup de temps. Nous n’achetons pas du lait ici ».

Cette dernière précision explique en effet que le choix d’une fonderie n’a rien à voir avec un achat de produit sur étagère : il s’agit d’un partenariat assez profond entre les ingénieurs de deux entreprises. Et c’est là qu’Intel est attendu.

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Rappelant la maîtrise de TSMC qui est capable de « danser avec les opérations de plus de 300 entreprises dans le monde », Jensen Huang met en effet en lumière le défi de l’Intel Foundry Service, le plan d’ouverture des usines d’Intel décidé l’an dernier par le nouveau PDG, Pat Gelsinger.
Il s’agit autant de proposer la meilleure technologie au meilleur prix, que de savoir travailler main dans la main avec des clients – qui dans le cas d’Intel seront aussi des compétiteurs.

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Alors que TSMC est un fondeur « pur » qui ne fabrique que pour les autres, alors que AMD est un fournisseur de technologies (Microsoft Xbox, Sony PlayStation, Samsung Exynos, etc.) qui veille à ne pas empiéter sur le terrain des autres, Intel est plus gros et donc plus dominant.
Il va alors falloir qu’il réussisse à « s’harmoniser » avec ses clients, comme l’a souligné le P.D.-G. de Nvidia. Qui a choisi TSMC et son procédé 4 nm pour son CPU ARM Grace.

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À la manière d’Apple qui a cherché à exfiltrer x86 de ses PC, Grace est une puce qui, elle aussi, visait à se débarrasser d’Intel et AMD dans le côté CPU des calculateurs de la marque. Pat Gelsinger semble avoir eu du flair en faisant en sorte que le service de fonderie prenne le pas sur la montée en puissance d’ARM face à x86.

Mais la stratégie ne fonctionnera que si Intel sait se montrer performant, à l’écoute et humble.



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