On a testé… « The Case of the Golden Idol », un jeu de détective en or

On a testé… « The Case of the Golden Idol », un jeu de détective en or


Il y a quatre ans (déjà !), on concluait notre test de Return of the Obra Dinn par cette sentence définitive : « la probabilité [est] assez faible de voir un jour un autre jeu du genre ». Qui, en effet, serait assez fou pour faire sienne la proposition ludique du génial Lucas Pope, créateur américain qui nous avait alors régalés d’un jeu d’enquête ovniesque, à mi-chemin entre le Cluedo et le simulateur d’agent d’assurances, puisqu’il fallait y déterminer les raisons de la mort des soixante membres d’équipage de l’Obra Dinn, navire maudit, afin de pouvoir en indemniser l’armateur ?

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Même principe

Quatre années ont passé, et voilà que le studio letton Color Gray Games, en réalité deux frères jusqu’ici inconnus de nos services, relève le gant. L’ombre de l’Obra Dinn est partout dans The Case of the Golden Idol (sorti le 13 octobre sur PC), presque trop, comme si Andrejs et Ernests Klavins avaient compris qu’il était vain de tenter de dépasser le maître : même contexte britannique prévictorien (à ceci près que le jeu se déroule dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle plutôt qu’au début du XIXe), même ambiance musicale lourde de cordes menaçantes, même audace graphique à tout le moins clivante (il faut aimer l’esthétique « Microsoft Paint »)… et puis surtout, rigoureusement le même principe.

Il s’agit ici d’observer une succession de douze tableaux, douze instantanés, capturés à chaque fois quelques secondes après un drame – généralement, un assassinat. Qui a tué qui ? Comment, et pourquoi ? Pour répondre à ces questions, il faut commencer par observer les scènes, trier les témoins et les suspects, et repérer les indices qui déverrouillent autant de mots-clés – qu’on essayera ensuite d’assembler pour démêler ces douze imbroglios. Douze imbroglios qui, on le comprendra vite en suivant la piste dessinée par les poignards que sont très occupés à se planter dans le dos cette bande de notables anglais, ne forment en réalité qu’un seul complot s’étalant sur quatre décennies, et dans lequel se mêlent destins individuels, idéaux révolutionnaires et exotisme ésotérique.

En bref

On a aimé :

  • un jeu d’enquête qui ne nous tient pas par la main ;
  • l’univers uchronique totalement fantaisiste, puisqu’on y découvre une Grande-Bretagne au bord du gouffre politique ;
  • huit heures à se torturer les méninges, ça détend après huit heures de travail.

On n’a pas aimé :

  • la tentation, voire l’obligation, parfois, d’associer des mots-clés un peu au hasard pour boucler les tableaux les plus retors ;
  • maîtrise de l’anglais indispensable.

C’est plutôt pour vous si…

  • vous avez aimé Return of the Obra Dinn ;
  • mais comment pourrait-il en être autrement ?
  • avez-vous seulement joué à Return of the Obra Dinn ?

Ce n’est plutôt pas pour vous si…

  • vous aimez les jeux qui affichent davantage que quelques centaines de pixels à la fois ;
  • vous ne parlez pas anglais.

La note de Pixels

Bon sang/mais c’est bien sûr !



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