pas de coupure d’électricité en décembre, mystère ensuite

pas de coupure d'électricité en décembre, mystère ensuite


L’approvisionnement en électricité ne sera peut-être pas suffisant au moment des plus gros pics de consommation hivernaux de l’Hexagone, la faute (en grande partie) à un redémarrage plus lent que prévu des réacteur nucléaires en maintenance et en réparation pour corrosion.

La puissance électrique nucléaire disponible en janvier 2023 sera dans la fourchette basse des prévisions, ce qui a conduit le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité RTE d’alerter sur l’obligation de prendre des mesures fortes durant ces moments de forte consommation d’électricité, ce qui pourrait aller jusqu’à des coupures d’électricité ponctuelles et de 2 heures maximum afin d’éviter un black-out total du système électrique français.

Le gouvernement a donc préparé un plan de mesures et de directives adressé aux préfets, constituant une feuille de route si des délestages devaient être décidées. Le document, lu tel quel, ressemble à ces listes d’effets indésirables et de contre-indications pour médicaments qui vous donnent froid dans le dos mais qui représentent souvent des cas extrêmes.

Après l’inquiétude, rassurer

Depuis quelques jours, le gouvernement étoffe sa communication pour rassurer sur la problématique des coupures de courant en rappelant qu’elles étaient ni inéluctables ni insurmontables.

RTE souligne aussi la nécessité de ne pas paniquer face à ces événements et indique qu’aucune coupure d’électricité n’est anticipée pour le mois de décembre malgré la période de froid plus vif de ces derniers jours.


A partir de janvier, la situation sera particulièrement suivie et le gestionnaire a de nouveau indiqué s’attendre à moins de cinq alertes Ecowatt rouge cet hiver, ce qui ne veut pas dire pour autant que les coupures d’électricité seront décidées à chaque fois.

Tout dépendra de l’intensité de la demande (en cas de période très froide, par exemple) et des efforts pour réduire la consommation d’électricité afin d’écrêter les pics.

Un délicat jeu d’équilibre

La consommation générale d’électricité est déjà un peu plus basse que l’an dernier mais on commence à arriver dans les territoires de surveillance accrue, au-delà de 75 GW, sachant qu’elle peut grimper jusqu’à plus de 95 GW au moment des pics hivernaux les plus rudes (le record se situe un peu au-dessus de 100 GW mais n’est pas envisagé cet hiver).

Cette année, il manquera des capacités d’origine nucléaire et il n’est pas sûr que l’importation d’électricité venue d’autres pays européens (dont certains s’attendent eux aussi à des coupures d’électricité cet hiver) soit suffisante pour absorber toute la demande, tandis que l’apport des énergies renouvelables en France reste faible.

Ne pas céder à la panique mais rester vigilant (notamment avec les outils comme EcoWatt) est donc le mot d’ordre du moment, indépendamment des complications qui se manifesteront forcément si des délestages doivent être décidés.





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