Plus dense en énergie, la batterie Na-S pourra-t-elle supplanter le Li-Ion ?

Plus dense en énergie, la batterie Na-S pourra-t-elle supplanter le Li-Ion ?


La technologie des batteries évolue à un rythme modéré au regard des évolutions techniques d’autres secteurs et les batteries Li-Ion restent un choix par défaut pour bon nombre de produits électroniques.

Pour compenser la difficulté de progression des batteries, les fabricants de smartphones jouent désormais sur la vitesse de recharge en proposant des systèmes toujours plus puissants, capables d’atteindre 200W et de charger entièrement une batterie en moins de 10 minutes.

Très régulièrement, de nouveaux travaux de recherche promettent des miracles en matière de batterie, que ce soit pour la densité d’énergie stockée ou bien pour la durée de vie avec un nombre de cycles de charge / décharge étendu.

Le sel fondu, nouvelle solution de stockage à venir ?

Mais de la recherche à la réalisation industrielle, il y a un pas que très peu de nouvelles techniques parviennent à franchir. Les travaux d’une équipe de l’Université de Sydney, pilotée par le docteur Shenlong Zhao, s’est penchée sur un type de batterie déjà connu en tentant de l’améliorer.


Leur focus s’est portée sur les batteries utilisant du sel fondu (« molten salt »), ce dernier pouvant être assez facilement produit à partir du sel marin. L’équipe a utilisé un mélange Na-S (Sodium et Soufre) et des électrodes en graphène.

Les batteries Na-S sont connues depuis longtemps mais présentent des capacités inférieures à celles Li-Ion concernant le stockage de l’énergie et la durée de vie, ce qui les limite à certains usages spécifiques.

La technique qui rend la batterie Na-S attractive

L’équipe de recherche a travaillé sur un procédé spécial de pyrolyse qui corrige ces défauts en lui donnant une densité énergétique jusqu’à 4 fois plus importante que le Li-Ion et avec une durée de vie étendue.

Ces batteries Na-S, moins polluantes que les batteries Lithium-Ion, pourraient être avantageusement utilisées dans des systèmes de stockage d’énergie, notamment pour stocker les énergies renouvelables tout en réduisant les coûts opérationnels par rapport aux solutions traditionnelles.

Reste maintenant à passer le cap de la production industrielle. L’équipe de recherche est déjà parvenue à produire des cellules pour batterie en laboratoire et met en avant le moindre coût d’obtention des matières premières, le sodium étant beaucoup plus facile à trouver dans la nature (et en plus grande quantité) que le lithium.





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