pour RTE, les grèves font peser le risque de conséquences lourdes cet hiver

plusieurs réacteurs risquent de ne pas redémarrer à temps


En septembre dernier, RTE, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France, a publié ses prévisions pour l’hiver, selon divers scénarios et hypothèses (hiver doux à très froid, disponibilité des différentes réserves d’énergie, évolution des prix du marché…).

Il anticipait une situation tendue uniquement en cas de scénario d’hiver particulièrement froid et recommandait des mesures de sobriété et les éco-gestes pour passer le cap des pics de consommation hivernaux sans avoir à mobiliser des mesures extrêmes comme les coupures de courant régionales.

Avec les retards de relance des réacteurs nucléaires et désormais les mouvements de grève chez EDF touchant plusieurs centrales, la donne n’est plus la même et RTE a procédé à une actualisation de ses prévisions.

Si le schéma de relance des réacteurs est conforme aux attentes en cette mi-octobre, le getionnaire indique que la disponibilité estimée devrait diverger « à la baisse à partir de fin octobre et jusqu’à mi-novembre au moins« .

Quel effet en cas de grève prolongée dans les centrales ?

Les arrêts pour vérification de la corrosion des tuyaux suivent le calendrier prévu mais les phases de maintenance sont retardées ou prolongées de plusieurs semaines du fait des mouvements de grève. Pour RTE, « une prolongation du mouvement social aurait des conséquences importantes sur le coeur de l’hiver » en ne permettant pas de mobiliser autant de réacteurs que possible durant cette période critique.

La bonne nouvelle est que la météo est favorable et ne devrait pas faire émerger de vagues précoces de froid sur fin octobre et début novembre, avec un passage à Ecowatt rouge estimé à peu probable.

RTE note également que la consommation d’électricité est plutôt à la baisse (surtout du côté des industriels) du fait de la montée des prix de l’énergie et devrait être épaulée par le plan sobriété à mesure que l’on arrive à l’hiver.

La vigiliance reste de mise

Les réserves de gaz étant au plus haut et l’hydraulique arrivant aux niveaux habituels (même si c’est dans la fourchette basse), la situation reste sous contrôle et RTE maintient ses attentes vis à vis du scénario central de ses prévisions de septembre, à savoir une disponibilité de 45 GW de puissance en énergie nucléaire d’ici janvier 2023.

RTE explique que son scénario central intégrait déjà certains retards de la relance des réacteurs en maintenance mais une prolongation du mouvement social sur les semaines qui viennent pourraient ralentir le redémarrage de six réacteurs.

La prévision est désormais d’une capacité de 25 à 30 GW d’énergie nucléaire sur fin octobre et de 26 à 33 GW pour mi-novembre…en attendant de voir comment tout ceci va évoluer.



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