pour un bon bonus écologique, il faudra un beau score environnemental

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


Pour que le bonus écologique sur les voitures électriques ne se transforme pas en prime pour les véhicules étrangers fabriqués à moindre coût, le gouvernement réfléchit à une parade.

Le journal Les Echos a eu vent de ces travaux et indique qu’ils concernent un nouveau dispositif qui sera mis en place à partir du 1er janvier 2024. A cette date, la valeur du bonus écologique sur les véhicules électriques sera conditionnée à un  » score gouvernemental  » qui tiendra compte des émissions de gaz à effet de serre émis durant la production et par le transport.

Le mode de calcul précis n’est pas encore connu mais la règle générale semble déjà établi : les véhicules électriques devront obtenir un score d’au moins 60 pour pouvoir prétendre à une aide d’Etat.

Priorité aux véhicules électriques vertueux

L’idée sera de favoriser les véhicules électriques « qui ont la meilleure empreinte carbone et qui sont donc produits dans les pays et usines les plus décarbonées« . Sans aller jusqu’à instaurer une barrière à l’entrée, cela équivaut à donner un coup de pouce supplémentaire aux véhicules produits en Europe face à des véhicules chinois construits en plus grand nombre et pour moins chers mais dans des conditions et sous des contraintes plus faibles en matière de respect de l’environnement (notamment avec une électricité très peu décarbonée).


L’AFP souligne que le score environnemental dépendra de l’empreinte carbone des différents matériaux (acier, verre, aluminium…) et de leur assemblage. Les conditions de fabrication des batteries électriques feront aussi partie de l’établissement du fameux score.

Réguler sans bloquer

Enfin, le type de véhicule et le moyen d’acheminement entreront en ligne de compte. Pour les constructeurs ou véhicules écartés des aides, il restera possible de demander une dérogation pour une étude au cas par cas.

L’industrie automobile chinoise a plusieurs années d’avance sur l’Europe sur le segment de la voiture électrique et le choix d’une transition rapide vers l’électrique d’ici 2035 fait craindre un décrochage de l’Europe.

Pour ne pas laisser les aides gouvernementales se concentrer dans les poches des constructeurs étrangers (et cela vaut aussi pour l’américain Tesla), des adaptations des dispositifs sont donc imaginés tout en laissant le choix aux consommateurs.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.