Premiers tests concluants pour la 5G dans le futur métro parisien

Premiers tests concluants pour la 5G dans le futur métro parisien


Alors que le métro parisien a mis quatre ans pour se doter de la 4G, les nouvelles lignes du Grand Paris Express devraient offrir une couverture complète en 5G dès leur mise en ligne en 2024.

La première échéance porte sur l’ouverture mi-2024 de la station Saint-Denis Pleyel, pôle de correspondance entre les quatre nouvelles lignes de métro automatique, à l’occasion des Jeux olympiques.

Sélectionné en septembre 2021 par la Société du Grand Paris pour assurer une couverture mobile optimale dans toutes les gares et tunnels entre cette station, Saint-Denis Pleyel, et Noisy-Champs (ligne 16), mais aussi entre l’aéroport Charles-de-Gaulle et Le Mesnil-Amelot (ligne 17), Cellnex a procédé à des premiers essais concluants.

Un compromis entre performance techniques et portée du signal

Mi-novembre, le fournisseur indépendant d’infrastructures télécoms a effectué des tests de propagation radio dans le tunnel du Grand Paris Express, en plus des simulations de couverture des futures stations. Il s’agissait tout d’abord de valider les modèles de propagation de la 5G sur les fréquences 2 100 MHz ou 3 500 MHz. Ces fréquences « cœur de la 5G » offrent un bon compromis entre performance technique et portée du signal.

Cellnex souhaitait ensuite affiner ses modèles de propagation du signal dans le tunnel, en tenant notamment compte des angles de réflexion dans les virages, mais aussi « benchmarker » les performances des différentes antennes 5G et valider le choix des équipements déjà présélectionnés.

L’architecture de la solution technique de ce réseau « full MIMO » (Multiple-Input Multiple-Output) repose, explique Cellnex, sur des antennes actives, positionnées en gare ou sur les quais, des répéteurs basse puissance connectés à une ou deux antennes de type panneau ou omnidirectionnelles.

Le dispositif comprend aussi des répéteurs haute puissance, installés en ouvrage annexe ou bien dans des sous-quais (connectés par fibre optique) et raccordés à des antennes log périodiques. C’est-à-dire des antennes radioélectriques à large bande utilisées notamment pour la TNT.

Une connectivité voix et données quel que soit l’opérateur

Société cotée à la Bourse de Madrid, Cellnex est chargée de déployer sur les lignes 16 et 17 un réseau radio indoor DAS (Distributed Antenna System) offrant aux voyageurs, une connectivité continue voix et données en 5G, tout en assurant la compatibilité avec les bandes de fréquences en 2G, 3G ou 4G.

En tant que TowerCo, le groupe se doit de proposer une neutralité d’accès à ses infrastructures aux opérateurs qui feront appel à elles pour commercialiser leurs services 5G. Les voyageurs, qu’ils soient abonnés à Orange, SFR, Bouygues Telecom ou Free, seront en mesure de passer des appels téléphoniques, ou en « visio », et plus généralement d’accéder à internet.

Les tests avaient donc aussi vocation pour Cellnex de s’assurer de la gestion optimale des antennes et des équipements mutualisés. Pour Vincent Cuvillier, directeur général de Cellnex France, ils ont permis de valider « la pertinence d’un modèle visant à optimiser les coûts de déploiement, tout en garantissant à chaque opérateur une solution technologique qui se veut tout à la fois parfaitement dimensionnée, fiable, pérenne et écoresponsable ».

Une première en Europe

L’opérateur rappelle qu’il a conduit des projets similaires au Royaume-Uni pour Network Rail, ou aux Pays-Bas pour ProRail. Cellnex n’est toutefois pas le seul TowerCo à opérer sur le chantier du Grand Paris Express.

Filiale TowerCo du groupe Orange, Totem est chargée de déployer un réseau mobile indoor DAS sur l’ensemble de la ligne 15 Sud, qui reliera Pont de Sèvres, à Boulogne-Billancourt (92), à la future gare Noisy-Champs, à Noisy-le-Grand (93) et d’en assurer son exploitation jusqu’en 2035.

Selon Les Echos, « les nouvelles lignes parisiennes devraient être les premières intégralement couvertes en 5G en Europe ». Alors que les projets concurrents doivent le plus souvent tirer des câbles et installer des équipements dans des « souterrains exigus, creusés parfois il y a plus d’un siècle », le Grand Paris Express a pour grand avantage d’être parti d’une feuille blanche, intégrant dès sa conception ce besoin de connectivité.





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