Des chercheurs allemands sont récemment parvenus à transformer un plastique commun en diamant. À la base, il s’agissait d’une expérience visant à reproduire des conditions atmosphériques similaires à celles de Neptune et Uranus.
Neptune et Uranus sont deux planètes encore méconnues pour les scientifiques. On sait que la vie y est impossible du fait de conditions de température et de pression extrêmes. Si bien qu’une idée s’est vite répandue dans le milieu scientifique et qui a de quoi faire rêver : sur ces deux planètes, il pleuvrait non pas de la pluie telle qu’on la connait sur Terre, mais une pluie de diamants.
L’atmosphère d’Uranus et de Neptune serait également riche en carbone, hydrogène et oxygène, trois composants qui sont présents en grande quantité dans le PET (Polytéréphtalate d’éthylène), le plastique qui compose nos bouteilles en plastique et la fibre « polaire ».
L’expérience menée a donc consisté à prendre du PET et à le bombarder à l’aide d’un faisceau laser capable de reproduire les conditions de pression et température extrême que l’on trouve sur Uranus et Neptune. L’oxygène présent accélère alors la séparation du carbone et de l’hydrogène, menant à la formation de nanodiamants.
Cette expérience avait déjà été menée sur des films d’hydrocarbures avec un résultat moins efficace.
La recherche menée sert surtout à étendre nos connaissances des deux planètes de notre système, mais elle ouvre malgré tout la porte à la production de nanodiamants très prisés dans le domaine industriel, notamment comme agent abrasif ou de polissage. Ils pourraient également intégrer de plus en plus d’outils médicaux ou de pointe.
Actuellement la création de diamants artificiels reste complexe et nécessite des traitements et processus lourds, souvent à base d’explosifs. L’expérience menée ici pourrait permettre d’optimiser le processus de fabrication et de le rendre à la fois plus rentable, moins dangereux ou contraignant, mais également de le démocratiser plus largement.