La Renault R5 électrique pourra-t-elle changer la donne d’un marché déjà fortement colonisé par les constructeurs chinois ? Le Salon de Munich est une nouvelle démonstration de force même si les acteurs européens ont aussi des nouveautés à présenter et ne manquent pas de concepts innovants.
L’avenir électrique de Renault passera par une R5 combinant innovation et esprit de la marque avec ce modèle emblématique rappelant les grandes heures du constructeur français.
Une cadence au niveau de Tesla
L’innovation se logera dans le véhicule mais aussi dans sa chaîne de production dans l’usine de Douai. Challenges.fr rapporte en effet que la R5 pourra y être produite en un temps record de moins de 10 heures, contre 13 à 14 heures pour les constructeurs japonais déjà connus pour leur efficience.
Renault se placerait ainsi au niveau de Tesla qui produit ses véhicules en 9 heures seulement grâce à une forte automatisation et une rationalisation avancée de ses chaînes de production.
Cela passe notamment par la réduction du nombre de modèles au catalogue, limitant les modifications nécessaires des chaînes de montage. En optimisant la production, le constructeur continue de tabler sur une R5 électrique proposée à un tarif autour de 25 000 dollars et un lancement vers fin 2024.
Entre guerre des prix et surcoûts
Ces améliorations profiteront également à la future Renault 4 électrique qui convoquera l’esprit de la célèbre Renault 4L dans un nouveau format prometteur, de même que l’effort porté sur l’amélioration de la qualité des véhicules.
Il reste à voir si cela suffira pour résister à la vague des véhicules chinois déferlant sur l’Europe avec la force d’un temps d’avance en matière de production et de coûts de production bien plus bas.
Challenges.fr évoque ainsi une différence de 30% par rapport à ceux du site de production de Douai. Et, pour le moment, la batterie constitue toujours « 80% du surcoût » des véhicules électriques par rapport aux thermiques, maintenant un différentiel de 8 000 à 10 000 euros.
En faisant entrer les conditions de production des véhicules électriques et leur impact environnemental (défavorable aux marques chinoises) dans le calcul du nouveau bonus écologique, le gouvernement va tenter de rééquilibrer les aides d’Etat pour les réorienter vers les véhicules européens, mais la bataille est loin d’être gagnée face à la profusion de l’offre chinoise.