Retail : comment le « edge-to-cloud » s’impose en grandes surfaces

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La transformation numérique comme priorité pour les métiers a été le thème de la dernière décennie. Mais au début des années 2020, en réponse à la pandémie mondiale de Covid-19, la transformation numérique est passée à la vitesse supérieure. Les entreprises qui étaient sur une feuille de route de transformation numérique sur 5, voire 10 ans, ont soudainement tenté d’opérer des changements radicaux en 5 à 10 semaines.

Chez ZDNet, nous effectuons de nombreuses plongées en profondeur dans les technologies à l’origine de la transformation numérique. La plupart de nos reportages sont axés sur la technologie, de l’IA au cloud en passant par le mobile et le edge computing.

Dans cet article, nous allons adopter une approche légèrement différente. Plutôt que de commencer par la technologie et ce que vous pouvez faire avec elle, nous allons visiter une entreprise prototypique et examiner toutes les technologies qu’elle pourrait avoir besoin d’intégrer pour atteindre ses objectifs de croissance et de rentabilité.

Etant donné que bon nombre de ces initiatives sont confidentielles au sein des entreprises, nous allons évoquer dans cet article d’une chaîne de magasin fictive qui vend des produits pour la maison et le bâtiment. Appelons là « Pour la Maison ». Ainsi, nous pourrons nous plonger dans certains secrets commerciaux qu’une entreprise réelle pourrait ne pas être à l’aise de révéler publiquement.

Etude de cas : « Pour la Maison »

A la base, les magasins Pour la Maison Home-by-Home doivent gérer les opérations normales de paiement et les transactions des clients. S’il s’agit d’une opération commune à presque tous les magasins, c’est aussi une opération profondément imprégnée de technologie et d’innovation.

Chaque transaction en caisse déclenche une foule de mises à jour de données. Le niveau de stock de tout produit acheté doit être déduit, ce qui peut déclencher une nouvelle commande ou un transfert de l’entrepôt vers le magasin. Cette décision peut être transmise à un commercial ou être gérée par l’IA, qui prend en compte un large éventail de prix et de disponibilités dans le monde entier afin de prendre la meilleure décision.

Les données sur les clients, les magasins et les régions géographiques sont transmises à un moteur d’analyse pour donner aux chefs de produit un aperçu des tendances d’achat, et éventuellement faire apparaître de nouvelles tendances qui ne seraient pas évidentes sans l’accès aux données en direct.

Les bénéfices du RFID et des microservices

Et comme la plupart des magasins Pour la maison sont équipés d’étiquettes sans fil pour les rayons (de minuscules écrans qui agissent comme des étiquettes en indiquant aux clients le prix d’un article), un autre processus d’IA prend en compte les taux de vente, la demande et les stocks disponibles, ce qui permet de réduire ou d’augmenter les prix dans les allées du magasin de manière dynamique, ou de lancer une promotion.

À l’échelle mondiale, le détaillant doit suivre les problèmes de la chaîne d’approvisionnement dans le monde entier et tenir compte des analyses météorologiques, politiques et de chaîne d’approvisionnement pour s’assurer que les marchandises sont là où elles doivent être au moment voulu. L’IA joue également un rôle dans ce domaine. En fait, nous verrons que l’IA joue un rôle de plus en plus important dans l’ensemble du réseau Pour la Maison, ainsi que dans sa chaîne d’approvisionnement.

En combinant l’accès API et les microservices avec le big data et l’analyse en temps réel, Pour la Maison et ses fournisseurs peuvent tenir compte du terrain en constante évolution de l’offre et de la demande internationales, et modifier les vendeurs, les commandes et les promotions en fonction de la disponibilité et de la logistique au fur et à mesure.

Pour la Maison a beaucoup investi dans le concept « edge-to-cloud »

L’entreprise possède des milliers de magasins d’une superficie allant de 10 000 mètres carrés à 15 000 mètres carrés, qui stockent de 30 000 à 60 000 produits selon le marché sur lequel ils opèrent. Pour assurer le suivi de tous ces stocks, chaque magasin utilise une tonne d’outils IoT, notamment en matière de RFID et de prévention des vols. Le RFID permet également d’accélérer le passage à la caisse, avec les caisses automatiques.

En outre, l’entreprise utilise des capteurs pour gérer le contrôle de l’environnement (le contrôle de l’humidité est essentiel dans certains cas) et les dépenses énergétiques. Alors que Pour la Maison dispose depuis longtemps de caméras de sécurité dans les magasins et sur les parkings, elle a récemment commencé à faire passer les flux vidéo par une série de systèmes intelligents de traitement de l’image qui permettent de signaler immédiatement les incidents et accidents de sécurité.

Étant donné que de nombreux traitements doivent être effectués en temps réel et dans chaque magasin, Pour la Maison a beaucoup investi dans le concept « edge-to-cloud ». Chaque magasin dispose de sa propre baie informatique sécurisée, qui fonctionne comme un mini-centre de données. Le travail sur place en temps réel est traité à la périphérie (c’est-à-dire dans chaque magasin), et les données sont constamment transmises du magasin aux systèmes de données centraux de Pour la Maison et aux opérations dans le cloud computing.

Le commerce électronique sur le site de vente

L’entreprise pratique le commerce électronique via les navigateurs et une application mobile, qui permet de gérer la disponibilité des produits, les commandes et le processus d’expédition. Etant donné que plus de 70 % des clients en ligne commandent par le biais de l’application mobile et utilisent même l’application mobile lorsqu’ils se trouvent dans le magasin, l’entreprise a réalisé un investissement considérable non seulement dans la qualité de l’application, mais aussi dans l’intégration entre l’application et les informations commerciales et les données en temps réel qui remontent des magasins vers le cloud.

Depuis 2000, Pour la Maison a converti les grands magasins en installations à double usage, les utilisant pour les visites des clients pendant la journée et comme entrepôts de traitement du commerce électronique après la fermeture. L’entreprise a ajouté des robots autonomes de ramassage et d’emballage pour l’équipe de nuit, ce qui l’a amenée à s’appuyer encore davantage sur la gestion des stocks en temps réel, les caméras et l’intelligence artificielle. Toutes ces améliorations ont permis à l’entreprise de livrer des marchandises plus lourdes et plus couramment commandées directement aux clients en magasin, tout en réduisant considérablement le temps d’attente et les frais d’expédition. Les entrepôts centraux qui répondent aux commandes du commerce électronique stockent encore quelques centaines de milliers de produits qui sont expédiés par les services de livraison de colis.

Au début de l’année, Pour la Maison a acquis un concurrent possédant 450 magasins et a entamé un effort de migration considérable pour les faire passer des anciens systèmes de point de vente et des bases de données centrales en silo à la transformation numérique « edge-to-cloud ».

Intégration de bout en bout dans tous les magasins et chez tous les vendeurs

Il existe un principe général de fonctionnement à l’aune duquel Pour la Maison mesure toutes ses décisions informatiques : tout doit s’intégrer, et le faire intelligemment. Il ne suffit pas d’avoir des flux constants de données provenant des magasins vers les bases de données de l’entreprise.

Ces données doivent parvenir aux bons endroits, au bon moment, et déclencher les bonnes opérations. Le flux de données ne peut pas non plus être à sens unique. Les données doivent circuler entre les vendeurs et les fournisseurs, les différents services de l’entreprise et les magasins, et inversement.

Pour la Maison définit les opérations de edge computing comme étant tout ce qui se passe au niveau des magasins, mais aussi tout ce qui se passe pendant l’expédition, sur les quais et même dans les entrepôts des fournisseurs. Pour la Maison a systématiquement affiné ses choix de fournisseurs, en tenant compte de la possibilité pour ses opérations informatiques de partager des données API et des microservices afin d’avoir une vue globale des opérations à la minute près.

Centres de données ou cloud ? Les deux, mon capitaine !

Pour la Maison exploite toujours ses propres centres de données. Deux d’entre eux gèrent des informations confidentielles, notamment les données personnelles des employés, les données financières, les données qui doivent être localisées pour répondre au règlement RGPD et les informations susceptibles d’affecter la performance.

Mais la société investit également beaucoup dans le cloud computing ainsi que dans les implémentations SaaS. En règle générale, toute application qui peut être fournie en mode SaaS est préférée au temps qu’il faudrait pour la construire en interne.

Toute cette intégration de bout en bout, de la périphérie au cloud, dans tous les magasins et chez les vendeurs, en tenant compte des prévisions météorologiques et logistiques et en suivant les expéditeurs, peut être extrêmement complexe. Le nombre de systèmes informatiques, de comptes, de tableaux de bord et de consoles de gestion est stupéfiant. Mais lorsque Pour la Maison a décidé de faire de la transformation numérique sans compromis une valeur essentielle, l’entreprise s’est mise à la recherche de fournisseurs capables de fournir l’intégration nécessaire pour la rendre gérable.

L’approvisionnement dynamique et l’infrastructure à la demande, de la périphérie au cloud, sont les clés de sa solution. Ainsi, lorsqu’elle ajoute de nouvelles ressources – comme lorsqu’elle a dû mettre en place un support pour la chaîne de 450 magasins qu’elle a acquise au début de l’année – elle ne dépend pas uniquement d’une infrastructure de transport. Une grande partie de la fonctionnalité dorsale peut simplement être mise à l’échelle selon les besoins et approvisionnée de manière dynamique.

Les surcharges saisonnières sont également prises en compte, ce qui permet à l’entreprise d’ajouter environ 30 % de ressources d’infrastructure informatique supplémentaires pour les périodes de vente critiques, puis de réduire les dépenses pendant les mois où les clients sont concentrés sur d’autres intérêts.

Les plateformes « edge-to-cloud »

HPE GreenLake est un exemple de l’une des entreprises proposant des services « edge-to-cloud » qui apportent le tableau de bord centralisé, le provisionnement à la demande et les avantages du paiement à l’utilisation de l’infrastructure du cloud public aux installations informatiques sur site et aux installations informatiques en périphérie. C’est ce dont une entreprise comme Pour la Maison a besoin pour pouvoir commencer immédiatement à fournir des services à sa nouvelle acquisition. Il n’y a pas de période de commande et d’attente pour les nouvelles configurations.

D’autres fournisseurs de solutions « edge-to-cloud », comme AWS Outpost, Azure Stack, Google Anthos, IBM Cloud Satellite et Red Hat’s Edge Validated Patterns, proposent leur propre version de la pile « edge-to-cloud ». Ce qu’il faut retenir, c’est que les professionnels de l’informatique n’ont plus besoin de cloisonner leurs solutions pour résoudre les problèmes à différents endroits de leur infrastructure opérationnelle.

Les plates-formes Edge-to-cloud permettent de regrouper des solutions entières, offrant ainsi les avantages des offres de chaque fournisseur, mais sans le chaos de nombreuses consoles de contrôle et d’exigences de facturation différentes. Au lieu de cela, il est possible de bénéficier des avantages des meilleures solutions disponibles, mais d’exploiter l’ensemble d’un réseau hybride, multicloud, multifournisseur et multiconstituant comme un tout cohérent. Il en résulte non seulement une productivité et des économies de coûts, mais aussi une réduction des erreurs et une amélioration de la sécurité globale.

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Source : ZDNet.com





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