C’est un des derniers grands défis que s’est fixé Lei Jun, CEO de Xiaomi : après les smartphones et la galaxie de produits électroniques vendus sur les sites d’e-commerce, le géant chinois veut proposer ses propres véhicules électriques et connectés.
L’annonce de cette nouvelle ambition date de 2021 et la firme a misé l’équivalent de 10 milliards de yuans (plus d’un milliard d’euros) sur 10 ans pour y parvenir dans des délais courts, sachant que ce marché évolue très rapidement.
Comme d’autres groupes d’électronique, Xiaomi veut utiliser son savoir-faire dans les connectivités et les interfaces pour créer sa propre vision des véhicules électriques et y apporter son expertise.
Un développement très rapide
Après des débuts difficiles liés aux délais d’obtention des autorisations et certifications, l’horizon semble s’éclaircir pour le projet de véhicules électriques de Xiaomi, dont Lei Jun supervise l’avancée.
Ce dernier, qui ne cache pas l’inspiration que lui apporte Elon Musk, patron de Tesla, pour mener cette entreprise, avait été pris en photo à côté d’un prototype bardé de capteurs et d’un LiDAR et avait affirmé pouvoir tenir l’objectif d’une entrée sur le marché dès 2024.
Après avoir investi 3 milliards de yuans (400 millions d’euros) et créé une puissante équipe de R&D constituée de plus de 2000 personnes en 2022, Xiaomi serait proche de la mise en production de son premier véhicule électrique.
Une Xiaomi Modena dès 2024 ?
Identifié sous le nom de code MS11, il pourrait porter la dénomination finale Xiaomi Modena, si l’on en croit les récents dépôts de marque de Xiaomi dans la catégorie des moyens de transport.
Tout serait donc bien engagé pour assurer une mise en production à partir du premier semestre 2024, sachant que Xiaomi est en train de construire une usine près de Beijing qui sera capable de produire 300 000 véhicules annuellement.
Le véhicule Xiaomi MS11 / Modena aperçu dans les fuites se présente comme une berline inspirée des modèles de Tesla avec poignées escamotables et toit vitré.
Cela sera-t-il suffisant pour espérer se faire une place sur le marché ? Rien n’est moins sûr, alors que le secteur bouillonne de nouveaux acteurs et de modèles lancés très rapidement pour gagner des parts de marché avant les premières phases de consolidation.