Test du Microsoft Surface Pro 9 (Intel) : l’avis du 01Lab

Test du Microsoft Surface Pro 9 (Intel) : l'avis du 01Lab


A chaque année sa nouvelle génération de Surface Pro. Pour cette nouvelle période, nous avons le droit au Surface Pro 9 de Microsoft, ici dans sa configuration Intel. Dans la plus pure tradition, donc.

Fiche technique et design

Le Surface Pro 9 (Intel) est un ordinateur portable créé par Microsoft sous sa aujourd’hui célèbre gamme Surface, dont le modèle « Pro » historique est le plus suivi dans le milieu des 2-en-1. L’appareil est officiellement sorti le 8 novembre 2022 sur le marché français, avec un prix de départ de 1299 euros pour une configuration intégrant un Intel i5.

Nous testons ici le modèle intégrant un i7-1255U, dont le prix de départ officiel est à partir de 1859 euros.

La grande force de la gamme est conservée sur cette Surface Pro 9 : un grand écran de 13 pouces IPS LCD au ratio 3:2 signature de Microsoft, évidemment complètement tactile. Le PC 2-en-1 lui-même reste très léger, même avec son clavier, qui s’équipe d’un stylet intégré à la manière des Surface Pro X dans cette nouvelle version. Reste que le design est inchangé, en bien comme en mal : la qualité de finition du constructeur est toujours là, mais le Surface Pro 9 n’affiche pas fièrement sa nouveauté pour la nouvelle année.

Équipement / ergonomie

Le format de la Surface Pro 9 lui permet de conserver son principal avantage : être un ordinateur relativement puissant que l’on peut utiliser à bout de bras, pour réaliser des présentations ou des tâches de création. À ce titre, l’excellente charnière créée par Microsoft tient toujours parfaitement la route, et reste l’élément souvent imité, jamais égalé de la gamme Surface. Il est possible de la positionner à l’angle classique d’un ordinateur portable, ou même presque intégralement à plat dans une position absolument parfaite pour dessiner.

Hélas, le clavier Surface n’est toujours pas vendu avec la tablette : il faudra compter au minimum un budget de 150 euros supplémentaires pour le modèle d’entrée de gamme. Le clavier Signature que nous testons ici, qui intègre un emplacement pour le stylet Slim Pen 2, vaut 30 euros de plus. Quant au Slim Pen 2, vous devrez une nouvelle fois rajouter 130 euros. Ce dernier est confortable, avec des touches bien espacées et rebondies pour un pavé tactile certes considéré comme « petit » aujourd’hui, mais à la diagonale satisfaisante considérant le concept du produit. Mais comme toujours, ce laptop n’est vraiment pas fait pour être utilisé sur ses genoux : il faut obligatoirement utiliser le produit sur une surface plane et rigide pour être vraiment confortable.

Côté connectique, on retrouve deux ports USB-C 3.2 ainsi que le port aimanté propriétaire Surface Connect. Considérant l’angle professionnel du produit et le fait que Microsoft lui-même ne produit plus d’accessoires Surface Connect, on aurait préféré voir ici un ou deux ports USB-C supplémentaire, ou au moins un lecteur de cartes SD de n’importe quel format. Au moins, la charge via USB-C est toujours possible, mais recharger de la sorte équivaut donc à occuper un de ces précieux ports.

Écran

Microsoft a toujours mis en avant la qualité de ses dalles sur sa gamme Surface. L’écran IPS LCD PixelSense de 13 pouces intégré au Surface Pro 9, qui supporte une définition de 2880 x 1920 pixels pour un ratio 3:2 et un taux de rafraîchissement de 120Hz se doit donc d’être un minimum au-dessus du lot. Fort heureusement, il ne déçoit pas : sa luminosité maximale augmente cette année à 457 cd/m² contre 400 sur le modèle précédent, pour améliorer toujours plus la lisibilité en plein soleil. Tout comme son contraste, qui atteint désormais le score attendu pour une bonne dalle IPS LCD à 1257:1.

Il ne faut cependant pas oublier que des concurrents, comme le HP Spectre x360, intègrent désormais des dalles OLED, qui sont largement supérieures sur ce point. Mais Microsoft n’oublie pas la calibration : avec un Delta E00 moyen de 2,09, elle est 44,4 % plus juste que la moyenne des PC testés par notre labo. Il faudra privilégier le mode sRGB, activé par défaut, pour en profiter au maximum.

Reste un point important à souligner : par défaut, le constructeur fournit sa Surface Pro 9 avec un taux de rafraîchissement à 60 Hz. Il faudra nécessairement passer dans les options pour activer le rafraîchissement dynamique, qui peut aller jusqu’à 120 Hz. Vous comprendrez vite ce choix en lisant une autre section de ce test : celle consacrée à l’autonomie.

Performances

Comme la grande majorité des ultrabooks de sa génération, le Surface Pro 9 s’équipe d’un Intel i7-1255U, un SoC de 12e génération qui intègre 10 cœurs – 2 performants et 8 efficients – pour un Turbo max à 4,7 GHz. Il est ici couplé à 16 Go de RAM LPDDR5 et une mémoire de stockage de 512 Go en PCIe x4.

L’évolution de la 12e génération d’Intel est évidente sur ce produit. Le gain de performances est là, même s’il n’apparaît pas particulièrement sur un test PCMark puisque sa nature très bureautique en fait un bon reflet de l’usage quotidien. On est garanti de n’avoir aucun ralentissement avec cette puce sous sa meilleure forme, mais attention à la chauffe sur de lourdes charges : la température du châssis peut grimper jusqu’à 41,6°C dans nos tests, ce qui est inconfortable pour un usage tablette.

Nos tests Geekbench et Cinebench R23 font par contre apparaître une énorme différence qui ne devrait pas avoir lieu d’être sur le multi-core. C’est normal… sans l’être : si le SoC Intel est bien capable d’atteindre ces scores théoriques, il est extrêmement important de noter que le système de refroidissement du Surface Pro 9 n’est pas capable de maintenir ces capacités. En usage réel, sa chauffe importante le pousse à réduire radicalement ses performances de moitié, le mettant plutôt dans les mêmes eaux que le HP Spectre x360 et l’Elite Dragonfly G2, quand bien même ces deux références ne sont pas de la même génération.

Pour le dire plus techniquement : le thermal throttling est très marqué sur le Surface Pro 9 Intel. Si les tâches en « burst » ne lui poseront pas de problème grâce à la puissance de sa puce, les travaux poussés sur la durée comme le rendu graphique ou vidéo sont loin d’être son fort. Il faudrait peut-être faire évoluer le design thermique des machines pour accommoder les nouvelles générations de processeurs. Ceci étant dit, le Surface Pro 9 sait rester relativement silencieux compte tenu de son format, à 28 dB au repos pour 34,3 dB en pleine charge.

Autonomie et vitesse de charge

Les processeurs U et les ultrabooks sont généralement les porte-étendards de l’autonomie sur les ordinateurs portables Windows. En qualité de produit créé par Microsoft lui-même, on est en droit d’avoir certaines attentes concernant l’autonomie du Surface Pro 9. Mais hélas, il n’y a pas vraiment d’évolution par rapport à la génération précédente, avec une autonomie en usage polyvalent relevée à 8 heures et 22 minutes pour un score final presque égal au Pro 8. Le produit est 10,6 % moins autonome que la moyenne des PC hybrides testés sur 01net sur ces 24 derniers mois.

Attention cependant : notez bien que ces tests d’autonomie ont été effectués sur l’appareil dans sa configuration par défaut, soit avec l’écran bloqué en 60 Hz. Si vous souhaitez utiliser un taux de rafraîchissement supérieur, notez que l’impact sera non négligeable sur l’autonomie du produit.

Il en va de même pour la recharge, exécutée avec le chargeur propriétaire de Microsoft qui intègre également une extension de port USB. Il permet de recharger l’appareil en 2 heures et 4 minutes. Notez tout de même que les ports USB-C sont compatibles PowerDelivery, ce qui vous permettra d’utiliser un chargeur USB-C classique de 45W pour donner un petit remontant à votre tablette.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.