trois adolescents mis en examen

Enquête ouverte après de fausses alertes à la bombe dans une vingtaine de lycées et collèges


Trois adolescents ont été mis en examen jeudi dans l’information judiciaire ouverte après des menaces et le piratage d’espaces numériques de travail (ENT) début janvier ayant mené à l’évacuation de quinze établissements scolaires en France, a appris l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 2 février, de sources judiciaire et policière.

Selon une source judiciaire, ces trois adolescents sont mis en examen pour « menaces de mort ou menaces d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes », ainsi que pour dénonciation mensongère. Deux d’entre eux l’ont également été pour « accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données » mis en œuvre par l’Etat en bande organisée, ainsi que pour l’introduction frauduleuse de données dans un tel système. Enfin, l’un d’entre eux a aussi été mis en examen pour refus de remettre la convention de déchiffrement d’un moyen de cryptologie, toujours d’après la même source.

Agés de 14, 15 et 17 ans, ils sont originaires de Gironde, du Val-de-Marne et des Bouches-du-Rhône, avait annoncé, mercredi, le parquet de Paris. Selon la source judiciaire, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et se sont vu imposer une mesure d’investigation éducative, information dont Le Monde a pu obtenir confirmation.

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Cette information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris fait suite à une enquête préliminaire confiée à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).

Des investigations toujours en cours

D’autres interpellations sont-elles prévues ? « L’enquête se poursuit », a simplement répondu à l’AFP une source proche du dossier. Nicolas Guidoux, chef de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire (SDLC) qui chapeaute l’OCLCTIC, a expliqué à l’AFP que les policiers ont été saisis « de quarante faits, en majorité des piratages ».

« Ce n’est pas anodin en termes d’ordre public », a-t-il relevé, avec à chaque fois des forces de l’ordre mobilisées pour l’évacuation des quinze collèges et lycées qui ont été concernés et la vérification de la réalité de ces menaces. La SDLC avait pour objectif de « mettre fin rapidement » à la diffusion des messages de menaces, qui risquaient « de se renouveler ».

Selon une source proche de l’enquête, les messages avaient d’abord été mis en ligne le 23 décembre 2022 sur des forums de jeux vidéo, avant d’être recopiés et diffusés sur des ENT, notamment début janvier. Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, avait évoqué début janvier « des messages similaires d’un bout à l’autre du pays, donc des comptes piratés ». Ces messages ont « circulé également sur les boucles WhatsApp », avait-il précisé.

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Le Monde avec AFP



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