un design qui fascine, un son qui se mérite

un design qui fascine, un son qui se mérite


Depuis sa création en 2020 à Londres par Carl Pei (cofondateur de OnePlus), Nothing cherche à casser les codes de la tech avec une approche résolument design, communautaire et originale. Smartphones aux dos transparents, écouteurs true wireless au look futuriste… la marque a réussi à se forger une identité très marquée en peu de temps.

Le Nothing Headphone (1). © JSZ — 01net.com

Avec plus de 10 millions de produits vendus en quatre ans, elle s’attaque aujourd’hui à un nouveau marché : celui des casques audio. Le Headphone (1) est leur tout premier modèle à réduction active de bruit. Ambitieux, audacieux, mais est-il à la hauteur de ses prétentions ? On l’a testé pendant plusieurs jours, et voici notre verdict.

Un design qui divise, mais qui impressionne

Le Nothing Headphone (1) ne cherche pas à plaire à tout le monde. Dès le premier regard, il impose un style affirmé, avec des oreillettes massives, un bandeau proéminent et surtout une structure partiellement transparente, signature visuelle de la marque. Cette version blanche que nous avons testée existe également en noir, mais dans les deux cas, l’originalité est de mise. On distingue clairement certaines chambres acoustiques et composants internes, ce qui confère à l’objet une allure technique et un caractère bien trempé.

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L’un des écouteurs très particuliers du Nothing Headphone (1). © JSZ — 01net.com

Les matériaux employés sont d’une qualité irréprochable. Les supports d’oreillettes en métal participent à la robustesse de l’ensemble, tandis que les coussinets en mousse à mémoire de forme recouverts de polyuréthane assurent un contact agréable avec la peau. Nothing a soigné chaque ligne, chaque surface, jusqu’aux moindres détails de finition.

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Certains détails du design du Nothing Headphone (1) sont très travaillés. © JSZ — 01net.com

Mais ce design spectaculaire a un revers : le casque est assez imposant et surtout lourd, avec ses 329 grammes sur la balance. Au bout d’une heure d’écoute continue, on commence à le sentir peser. On est alors heureux de pouvoir faire une pause de quelques minutes. Heureusement, l’espace intérieur des coussinets est généreux, ce qui évite toute sensation d’écrasement des oreilles.

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Le Nothing Headphone (1) est imposant et relativement lourd. © JSZ — 01net.com

La victoire du physique sur le tactile

Là où la plupart des casques rivalisent de surfaces tactiles parfois capricieuses, Nothing a fait un choix audacieux : bannir totalement les commandes tactiles au profit d’éléments mécaniques. Et c’est une excellente nouvelle.

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La molette et la palette du Nothing Headphone (1). © JSZ — 01net.com

La commande de volume passe par une molette (ou « roller ») placée sur l’oreillette droite. Elle est à la fois précise, fluide et satisfaisante à utiliser. Un clic sur cette molette permet de mettre en pause ou de reprendre la lecture, tandis qu’un appui long bascule entre la réduction de bruit active et le mode transparence.

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Le bouton d’assistant vocal du Nothing Headphone (1). © JSZ — 01net.com

Une palette mécanique (« paddle ») sert à changer de piste : on pousse vers l’avant pour passer au morceau suivant, vers l’arrière pour revenir en arrière. Là encore, le geste est naturel et plus fiable qu’un balayage tactile. Un bouton sur la surface extérieure de l’oreillette droite permet d’activer l’assistant vocal, et un second bouton à l’intérieur gère l’appairage Bluetooth.

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Le bouton d’appairage Bluetooth du Nothing Headphone (1). © JSZ — 01net.com

Résultat : une interaction à la fois intuitive, fiable et agréable, qui tranche avec les frustrations parfois liées aux surfaces tactiles imprécises. Un choix ergonomique que l’on aimerait voir plus souvent.

Application mobile et connectivité complètes

Le Nothing Headphone (1) s’appuie sur l’application mobile Nothing X, disponible sur Android comme sur iOS. Elle offre une interface claire, rapide à prendre en main, et surtout extrêmement complète.

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L’application Nothing X est très complète. © Capture d’écran — 01net.com

On y retrouve toutes les fonctionnalités essentielles : réglage de la réduction de bruit, activation de l’audio spatial, renforcement automatique des basses ou encore gestion du multipoint (le casque peut être connecté à deux appareils simultanément, ce qui fonctionne parfaitement).

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En plus des présélections, l’application Nothing X embarque un égaliseur paramétrique. © Capture d’écran — 01net.com

Mais le vrai atout, c’est l’égaliseur. On trouve d’abord quatre préréglages accessibles rapidement : “équilibré”, “plus de graves”, “plus d’aigus”, et “voix”. Mais surtout, l’application propose un égaliseur paramétrique à huit bandes, suffisamment rare pour être souligné. Les plus exigeants pourront ainsi affiner très précisément le rendu sonore.

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Toutes les commandes du Nothing Headphone (1) sont personnalisables. © JSZ — 01net.com

Enfin, on peut personnaliser les fonctions de chaque bouton et retrouver des intégrations avec les smartphones Nothing (comme la prise de notes vocales dans Essential Space, ou l’activation rapide d’un assistant IA), mais ces dernières restent anecdotiques si vous n’êtes pas déjà client de l’écosystème.

Réduction de bruit et transparence : du bon et du moins bon

Sur le terrain de la réduction de bruit active, le Nothing Headphone (1) s’en sort avec les honneurs. L’annulation de bruit est efficace dans la plupart des situations du quotidien : transports en commun, open space, conversations autour de soi. Elle scanne l’environnement toutes les 600 millisecondes et s’adapte en temps réel, avec une détection de fuite sonore entre le casque et l’oreille. Le résultat n’atteint toutefois pas le niveau des meilleurs du marché, à l’image du récent Sony WH-1000XM6, toujours un cran au-dessus.

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Les micros du Nothing Headphone (1) sont sensibles au vent. © JSZ — 01net.com

Le mode transparence, en revanche, nous a déçus. Un souffle parasite permanent se fait entendre dès son activation, et le rendu sonore des bruits ambiants manque cruellement de naturel. On est loin de l’impression de ne pas porter de casque offerte par les références du genre.

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L’étui rigide de transport du Nothing Headphone (1). © JSZ — 01net.com

Côté appels, le casque mise sur une architecture à quatre micros et une technologie de captation vocale assistée par IA. Mais en situation venteuse, les micros sont trop sensibles, et même en environnement bruyant maîtrisé, des artefacts notables apparaissent. La voix reste intelligible, mais on est à la limite du confortable.

Qualité audio : réglages manuels incontournables 

À l’écoute, le Nothing Headphone (1) mérite qu’on prenne le temps de le dompter. En sortie de boîte, le préréglage par défaut « équilibré » porte mal son nom. Le spectre sonore est fermé, avec des aigus bien trop en retrait. Les amateurs de clarté risquent d’être déçus au premier abord, notamment ceux qui connaissent bien la marque anglaise KEF avec qui le constructeur a collaboré pour concevoir ce casque.

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Le son du Nothing Headphone (1) a été mis au point avec KEF. © JSZ — 01net.com

C’est en activant le mode « plus d’aigus » que le casque révèle son potentiel. Et en peaufinant un peu plus via l’égaliseur manuel, en boostant par exemple les extrêmes basses pour compenser, on obtient un rendu bien plus convaincant.

Les médiums sont très beaux, chaleureux sans être flous. Les aigus, une fois ajustés, sont précis et agréables. En revanche, les basses manquent de nervosité : les drivers de 40 mm, malgré la présence d’un renfort nickelé et d’une suspension linéaire, peinent à offrir une réponse rapide et percutante dans les basses fréquences.

Le rendu est encore meilleur via la connexion USB-C, qui améliore sensiblement la dynamique. Le casque est également compatible LDAC, mais il faudra un smartphone Android compatible pour en profiter pleinement. Dans tous les cas, il faut un peu de travail pour tirer le meilleur de ce casque, mais la récompense est bien là. Plus anecdotique, un port jack 3,5 mm est également embarqué. Les appareils compatibles se font rares, mais la proposition a au moins le mérite d’exister !

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La connectique du Nothing Headphone (1) est très riche. © JSZ — 01net.com

L’autonomie au sommet

Sur ce point, le Nothing Headphone (1) n’a rien à envier à la concurrence. En conditions réelles, avec la réduction de bruit activée en permanence, nous avons mesuré 33 heures d’autonomie — un chiffre excellent, qui permet d’espacer les recharges de plusieurs jours.

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Les oreillettes du Nothing Headphone (1) sont suffisamment larges. © JSZ — 01net.com

Si vous désactivez l’ANC, l’autonomie peut monter jusqu’à 80 heures selon les spécifications du constructeur. Rien à redire non plus sur la recharge rapide : cinq minutes sur secteur permettent de récupérer environ 2 h 30 d’écoute avec ANC, ce qui sauvera plus d’un trajet.

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