un deuxième appel à projets est lancé pour booster les start-up du secteur

Intelligence artificielle


Marina Ferrari, la secrétaire d’État en charge du Numérique, lance un nouvel appel à projets de plusieurs dizaines de millions d’euros. Il vise à financer des projets en aval de l’IA générative.

« La France est devenue le leader de l’IA en Europe continentale. Nous devons amplifier cette avance ». Ce jeudi 4 avril, lors du « AI day » organisé par France Digitale, une association regroupant des start-up, un appel à projets de plusieurs dizaines de millions d’euros a été lancé par Marina Ferrari, la secrétaire d’État en charge du Numérique. Son objectif : développer des applications basées sur l’IA générative, a expliqué la femme politique à nos confrères du Figaro, puis de l’AFP, en amont de l’événement.

« La France est leader de l’IA générative en Europe continentale. Notre objectif est de conforter et d’amplifier cette avance », a déclaré la responsable politique sur son compte X, ce jeudi. Un premier appel à projets avait été lancé l’année dernière, pour un montant de 230 millions d’euros. En tout, l’exécutif a reçu « près de 58 dossiers de candidature ». Les lauréats pour ce premier appel seront désignés en mai prochain. « Cela montre le dynamisme de l’écosystème », a expliqué Marina Ferrari à nos confrères du Figaro. Un rapport de France Digitale, publié ce jeudi, montre que le nombre de start-up proposant des applications d’IA générative est passé de 86 à plus de 135 entre janvier 2023 et janvier 2024. Dans le texte, l’association recommande « d’investir massivement sur l’ensemble des couches de la chaîne de valeur » de l’IA générative, en « dopant la commande publique et privée en privilégiant ouvertement la commande européenne ».

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Des projets au degré de maturité entre le stade précommercial et le début de la production

Une préconisation qui se retrouve dans l’annonce de ce jeudi 4 avril, où un deuxième appel à projets est lancé, cette fois de plusieurs dizaines de millions d’euros, et spécifique aux applications d’IA générative. Il ne s’agit donc pas de financer la recherche fondamentale, mais des applications en bout de chaîne. « Nous entrons dans une phase de diffusion de la technologie dans l’économie, qui sera nécessaire pour en tirer les bénéfices sur la productivité », a souligné la ministre chez nos confrères du Figaro.

« Nous privilégions les projets en consortium, dont l’assiette de travaux se situe entre 1 et 5 millions d’euros par projet, et dont le degré de maturité se situe entre le stade précommercial et le début de la production », a précisé la secrétaire d’État à nos confrères. Les lauréats sélectionnés, qui recevront les subventions issues de France 2030, seront choisis d’ici la fin de l’année. Les projets sélectionnés pourront être répliqués ou développés dans d’autres secteurs. « Nous soutiendrons également les projets collaboratifs, prioritairement dans les domaines du droit, de la santé, du chiffre et de la programmation informatique », a déclaré Marina Ferrari à l’AFP.

Le manque d’investisseurs européens, publics ou privés, a contraint certaines start-up françaises et européennes à opter pour des fonds américains, comme l’a fait Mistral. Le rapport de France Digitale publié ce jeudi montre à quel point les géants du numérique américains contrôlent une partie de la chaîne de valeur de l’intelligence artificielle, des semi-conducteurs au cloud, en passant par les modèles de fondation. Ses auteurs demandent aux « décideurs européens » d’agir, afin « de donner à l’Europe les moyens d’être une puissance de l’IA générative ».

« Les montants investis dans l’IA aux États-Unis sont en effet vingt fois supérieurs à ceux investis en France », regrettait le comité interministériel sur l’intelligence artificielle générative, dans son rapport rendu mercredi 13 mars au président de la République. Cette annonce de deuxième appel à projets vient donc compléter le programme de recherche dédié à l’IA, annoncé par le gouvernement le 27 mars dernier. L’investissement – cette fois plus en amont de la technologie – est doté de 73 millions d’euros, sur six ans.

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Source :

Figaro





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