Une IA pour aider les pompiers à détecter plus rapidement les départs de feu

Une IA pour aider les pompiers à détecter plus rapidement les départs de feu


Crédit : XXII.

La société XXII veut exploiter les caméras de sécurité présentes en ville pour détecter les départs de feu plus rapidement avant l’intervention des sapeurs-pompiers.

Le logiciel sur lequel travaille la scale-up française est basé sur la technologie de vision par ordinateur exploitant l’intelligence artificielle. Une fois achevé, il permettra d’alerter plus rapidement les sapeurs-pompiers, et ainsi limiter les risques et les pertes pendant les interventions.

Dans ce projet, XXII travaille avec le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Meuse pour déployer ce cas d’usage. Si ce premier test en local s’avère concluant, alors la solution pourrait être généralisée au niveau national.

Envisager un maximum de scénarios

Pour que la solution fonctionne, il faut d’abord rassembler des « centaines de milliers de données », indique Damien Mulhem, chief data officer et cofondateur de XXII, à ZDNet.

L’équipe de XXII travaille en symbiose avec les professionnels du feu sur des sessions d’entraînement. Ces expériences grandeur nature sont importantes avant toute intervention, soutient le colonel David Hantzo du SDIS de la Meuse à ZDNet : « Les incendies représentent seulement 7 % des opérations de secours réalisées par le SDIS, mais ce sont les opérations qui demandent le plus de formation parce qu’elles sont hautement techniques. »

La semaine dernière, le SDIS de la Meuse a réalisé des exercices sur des voitures brûlées. L’équipe de XXII a capté ces sessions d’entraînement à l’aide d’une caméra perchée à sept mètres de haut. Le but : entraîner l’IA à détecter les départs de feu de jour comme de nuit, et reconnaître un certain nombre de caractéristiques visuelles, comme la hauteur ou la couleur d’une flamme.

L’intervention a été réalisée en deux fois (jour et nuit), à chaque fois sur une captation de deux heures. Crédit : XXII.

L’IA doit être en mesure d’analyser un maximum de situations, car le feu « ne réagit pas de la même façon en fonction des scénarios et des configurations. Même si nous pouvons créer des données synthétiques, le SDIS nous aide à comprendre ce qu’est un feu », explique Damien Mulhem.

Un test qui en appelle d’autres

L’apport de la technologie fait déjà partie du quotidien des pompiers, notamment « pour la gestion et le classement automatique des documents », précise David Hantzo. Cette solution basée sur l’IA conçue avec XXII sert avant tout d’aide à la décision. « Le facteur humain reste déterminant, mais ce genre d’outil permet de réaliser des interventions moins dangereuses et moins longues », ajoute-t-il.

A terme, cette solution pourrait s’appliquer à bien d’autres cas d’usage, comme la détection de noyades et les inondations.

Du reste, ce travail sur les incendies vise également à démystifier la vision par ordinateur auprès des collectivités territoriales et du grand public. Damien Mulhem assure que la collecte d’informations est un travail de longue haleine que l’équipe de XXII prend avec sérieux. La société travaille étroitement avec la CNIL pour réaliser des analyses d’impact à chaque traitement de données. Elle doit aussi s’assurer que les données sont pseudonymisées avant tout traitement.





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