Le réseau social X (anciennement Twitter) a annoncé, mercredi 18 octobre, qu’il allait expérimenter dans deux pays l’abonnement payant obligatoire pour les nouveaux utilisateurs qui souhaitent publier sur la plate-forme et interagir avec les autres internautes. Ce programme, baptisé « Not a bot » (« pas un “bot” »), est destiné selon X à lutter contre la prolifération des comptes automatisés.
Aux Philippines et en Nouvelle-Zélande, tout internaute qui souhaite s’inscrire sur X et publier des contenus devra alors vérifier son numéro de téléphone et payer un abonnement annuel de 0,75 dollar et 0,85 dollar respectivement. S’ils choisissent de ne pas payer, ils pourront simplement lire les contenus sur le réseau social, sans pouvoir interagir avec les autres internautes, ni mettre des messages en favori. Une expérimentation qui ne s’appliquera pas aux utilisateurs déjà inscrits sur le site dans ces deux pays.
Le principal objectif annoncé par X est de lutter contre les « bots », c’est-à-dire les comptes automatisés qui sont légion sur le réseau social, qu’ils soient utilisés pour pousser des arnaques financières ou soutenir des campagnes de désinformation. Depuis qu’il a racheté Twitter, l’homme d’affaires Elon Musk n’a eu de cesse de clamer que le combat contre les « bots » était une de ses priorités.
Quelle efficacité ?
Ce nouveau programme, s’il introduira une nouvelle friction, a cependant peu de chances de décourager les acteurs les plus organisés de continuer à créer et animer des réseaux de faux comptes. Générer de faux numéros de téléphone à la volée est déjà une pratique répandue, et le coût par faux compte créé ne devrait pas représenter une dépense massive pour les entreprises de désinformation spécialisées, les services de renseignement et les groupes cyberdélinquants par rapport à ce qu’imposent déjà financièrement de telles opérations (location de serveurs et de VPN, achats de publicités frauduleuses, etc.).
Pour le réseau social X, il s’agit aussi de normaliser un peu plus auprès des utilisateurs le fait de payer pour utiliser ses services, et ce alors que depuis son arrivée Elon Musk n’a cessé de pousser ces abonnements payants afin d’offrir des fonctionnalités supplémentaires.