Airbus douche les espoirs d’Atos

Airbus douche les espoirs d’Atos


Comme toute série à suspense, le sort du groupe d’informatique Atos enchaîne les rebondissements. Airbus a annoncé, mercredi 29 mars, mettre fin aux discussions engagées en février pour acheter 29,9 % du capital d’Evidian, la filiale de cybersécurité d’Atos.

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« Après un examen approfondi, Airbus est parvenu à la conclusion que l’acquisition potentielle d’une participation minoritaire de 29,9 % dans Evidian ne répond pas aux objectifs de la société », explique dans une déclaration écrite le groupe d’aéronautique et de défense, confirmant des informations de BFM Business. De quoi refroidir la spéculation : l’action Atos, soutenue ces dernières semaines par l’espoir d’un accord, chutait de 18 % mercredi après-midi à la Bourse de Paris.

S’il croit dans l’intérêt de se renforcer dans la cybersécurité et l’analyse de données notamment pour ses activités militaires, le conseil d’administration du fabricant d’avions était mal à l’aise à l’idée d’engager environ 1,2 milliard d’euros pour n’avoir qu’une part minoritaire chez Evidian, ce qui aurait nécessairement limité son pouvoir de décision. Airbus devait aussi faire avec l’opposition affirmée de son actionnaire TCI.

Pas la même facture

Détenteur d’un peu plus de 3 % du capital du groupe d’aéronautique, le fonds d’investissement britannique voyait dans cette opération une « utilisation extrêmement inefficace des fonds des actionnaires » et il était prêt à faire du bruit à l’assemblée générale du 19 avril pour faire entendre sa voix auprès des autres investisseurs.

Airbus ne renonce toutefois pas totalement à Evidian. Dans sa déclaration, reprise mot pour mot par Atos, le fabricant d’avions dit « continuer de discuter » avec le groupe d’informatique « d’autres options potentielles et de poursuivre le travail sur le partenariat stratégique et technologique à long terme » avec Evidian. « Ces autres options peuvent inclure un volet capitalistique », ajoute une source proche d’Airbus. Une façon de dire que s’il ne veut pas de 29,9 % du capital, sa position pourrait être différente sur 100 % du capital. Le contrôle serait alors total et l’intégration de la société plus simple.

Mais la facture ne serait pas la même : Evidian est valorisé autour de 7 milliards d’euros, dont environ 3 milliards de dette. Qui plus est, convaincre TCI serait alors encore plus compliqué. « Nous sommes contre une opération minoritaire ou majoritaire sur Evidian », prévient d’ores et déjà Jonathan Amouyal, associé de TCI. Si Airbus veut renforcer sa cybersécurité il peut le faire en tant que partenaire d’Evidian ou d’un autre spécialiste sans avoir besoin d’être à son capital, insiste le fonds.

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