Aux Etats-Unis, les turbulences continuent pour la 5G

Aux Etats-Unis, les turbulences continuent pour la 5G


La 5G continue à provoquer d’âpres débats aux Etats-Unis, où l’inquiétude est vive du côté des transporteurs aériens. Ces derniers font depuis des mois part de leurs craintes que le déploiement de la 5G sur la bande de fréquences C (situées dans la bande C, allant de 3,4 à 4,2 GHz) ne mette en péril le trafic aérien en perturbant le bon fonctionnement des radioaltimètres d’une très grande partie de leur flotte d’avions.

Selon eux, les sites 5G installés à proximité de certains aéroports américains pourraient – s’ils exploitent la bande C – parasiter le fonctionnement de ces appareils, cruciaux pour le bon déroulement des vols, car ayant une importance critique lors de manœuvres aussi délicates qu’un atterrissage ou un décollage. Message reçu cinq sur cinq par les principaux opérateurs américains, dont Verizon et AT&T. Après une réunion très attendue avec les autorités américaines, ces derniers ont de nouveau accepté de repousser – cette fois jusqu’en juillet 2023 – le déploiement de sites exploitant cette bande de fréquences à proximité des aéroports américains. Les deux opérateurs s’étaient déjà engagés début janvier à retarder jusqu’au 5 juillet l’allumage de ces sites mobiles.

La direction de Verizon espère que le nouvel accord permettra de « lever les limitations volontaires sur le déploiement de notre réseau 5G autour des aéroports, dans une approche progressive au cours des prochains mois ». Pour AT&T, ce délai supplémentaire doit permettre de donner aux « compagnies aériennes plus de temps pour mettre à niveau leurs équipements ». Selon un récent chiffrage effectué par Airlines for America, une « grande majorité » des avions des compagnies américaines doit être mise à niveau via l’installation de filtres supplémentaires sur leurs radioaltimètres.

Mise à niveau exigée

Reste que le délai d’un an qui leur a été accordé pourrait bien ne pas être suffisant « étant donné que la FAA [la Federal Aviation Administration, NDLR] n’a même pas approuvé de solutions et que les fabricants n’ont pas non plus fabriqué ces produits pour la majeure partie de cette flotte ».

De son côté, la FAA soutient que « les filtres et les unités de remplacement pour la flotte commerciale principale devraient être disponibles selon un calendrier qui permettrait de terminer en grande partie le travail d’ici juillet 2023. Après cette date, les compagnies de téléphonie mobile prévoient d’exploiter leurs réseaux dans les zones urbaines avec un minimum de restrictions ». Quoi qu’il en soit, le retard pris par les opérateurs américains de la 5G s’avère d’ores et déjà préjudiciable, alors que ces derniers ont investi de fortes sommes pour déployer leurs réseaux via cette fameuse bande C.

En France, où les opérateurs déploient également leurs réseaux 5G sur cette fameuse bande C (en l’occurrence sur la bande des 3,5 GHz), la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) s’était également penchée sur la question en 2020, en exigeant des analyses techniques supplémentaires avant l’allumage de toute antenne 5G proche d’un aéroport. Celle-ci n’a pour l’heure décelé aucun dysfonctionnement de nature à perturber le déploiement des réseaux 5G sur le territoire.





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