Citroën lance son premier vélo à assistance électrique mais…

Citroën city


Le VAE (Vélo à assistance électrique) a le vent en poupe : depuis le début de la guerre en Ukraine et l’envolée du prix des carburants, nombreux sont les utilisateurs à ressortir leur bicyclette pour leurs trajets courts… Tandis que d’autres n’hésitent plus à acquérir un vélo électrique.

Citroën City : un premier vélo assez timide

Il faut dire que l’offre s’élargit un peu plus chaque jour avec divers modèles : VTC, VTT, vélo pliant et que même le gouvernement appelle les Français et Françaises à se jeter à l’eau. En effet, depuis le 15 aout dernier, le plafond d’aides à l’acquisition d’un vélo à assistance électrique est passé de 200 à 400€, de quoi favoriser l’équipement des ménages, d’autant que l’aide s’entend également désormais par utilisateur et non limité à une aide par foyer. Acheter un vélo électrique devient ainsi de plus en plus simple.

Pour profiter de cette aubaine, le constructeur automobile Citroën se lance à son tour, mais pas forcément comme on l’espérait…

Citroën se lance ainsi sur le segment avec le City, un deux-roues électrique simpliste au design urbain mixte. Le City se destinera ainsi aux balades en ville ou sur pistes cyclables, il faudra oublier le tout-terrain et même parfois les pentes trop raides.

Citroën City : quel prix, pour quelles prestations ?

Car la marque française mise avant tout sur le prix plutôt que les performances pour séduire : 990€. Si plusieurs modèles sont prévus à l’avenir avec un meilleur Dérailleur, dans l’absolu une seule version est lancée en Allemagne, suisse et en France via le revendeur Boulanger.

Citroën City 2

Ce VAE se dote ainsi d’un moteur électrique de 250 watts (soit le maximum autorisé en France) que l’on retrouve dans le moyeu de la roue arrière. La batterie lithium pour sa part se loge dans un espace situé sous le porte-bagages et revendique une capacité de 360 Wh. Grâce à cette association, Citroën annonce une autonomie de 45 km en moyenne.

Pour le reste, le City profite d’un cadre en aluminium et il est équipé de roues de 28 pouces ainsi que d’un dérailleur 6 vitesses. L’équipement se veut minimaliste : pas de freins à disques, fourche rigide, mais on note la présence de garde boue et d’un système complet d’éclairage avec commandes au guidon.

La batterie sera amovible afin de permettre de la recharger au bureau ou à son domicile. La recharge ne devrait pas prendre plus de quelques heures.

Un vélo qui n’a rien de français

C’est là que le bât blesse : si Citroën est connu comme un fabricant français, force est de constater que le City n’a absolument rien de très français…

Le vélo n’a pas été développé par la marque et aucun composant n’est produit en France, ni même en Europe. Il s’agit en réalité d’un VAE proposé sous marque blanche par Asia Kingston Ltd. Alors certes, la distribution par Citroën devrait garantir d’un certain suivi des pièces détachées et d’un SAV aux standards européens, mais on a peine à comprendre le choix du constructeur.

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Des choix qui contrastent justement avec Yamaha, la marque nippone qui s’investit de plus en plus sur le secteur des vélos électriques et qui a justement décidé de fabriquer son nouveau moteur à intégrer au pédalier en France via l’usine MBK de Saint-Quentin.

Yamaha explique ce choix par un marché européen en progression vive et la volonté de limiter les frais liés à l’exportation de ses moteurs depuis le Japon vers l’Europe, dont le bilan économique et écologique se voudrait désastreux. Citroën pour sa part ne semble pas s’inquiéter de la problématique en important directement ses City depuis la Chine.

Il se pourrait toutefois qu’il ne s’agisse que d’un choix répondant à l’urgence d’une entrée rapide sur un marché en expansion : Citroën pourrait développer ses propres vélos électriques à l’avenir, si le City trouve son public…



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