Starlink s’implante doucement mais sûrement dans l’Hexagone

Starlink s'implante doucement mais sûrement dans l'Hexagone


Lancé fin 2020, le service d’internet satellitaire de SpaceX, Starlink, connaît des débuts contrastés dans l’Hexagone. Confronté à des obstacles juridiques et administratifs, en butte à une opposition locale dans certains des sites où il souhaitait installer ses sites terrestres, l’opérateur satellitaire d’Elon Musk entend toutefois passer à la vitesse supérieure sur le marché français.

Pour ce faire, la direction de Starlink a déjà divisé par deux le prix de son abonnement en France, pour le passer de 99 euros par mois à 50 euros par mois, tout en rabaissant le prix de son kit de connexion à 480 euros (moyennant un plafonnement de la consommation des données fixé à 250 Go par mois à compter du mois d’octobre).

En déplacement à Paris, la présidente de Starlink, Gwinne Shotwell, l’affirme : « l’intérêt pour Starlink a augmenté considérablement depuis que nous avons baissé nos prix ». Et de livrer quelques chiffres sur l’engouement pour son service grand public, qui permet aux habitants de zones rurales mal desservies de profiter d’une connexion haut débit. Il compterait aujourd’hui 700 000 clients dans le monde, pour 6 500 abonnés en France (et 75 000 sur le Vieux Continent).

Lancement de l’offre dédiée aux PME

Ce n’est qu’un début, promet la dirigeante, qui compte bien sur la massification de sa constellation de satellites en orbite basse pour accélérer la disponibilité du service. SpaceX compterait aujourd’hui entre 2 000 et 3 000 satellites environ en orbite au-dessus de nos têtes, un total qui s’enrichit chaque semaine d’une soixantaine de nouveaux appareils lancés grâce aux « fusées maisons » du géant américain, les Falcon 9.

Les futurs satellites de nouvelle génération de Starlink devraient eux être lancés par Starship, le nouveau lanceur de SpaceX toujours en cours de développement.

Après avoir concocté une offre grand public, une offre dédiée à la mobilité ainsi qu’une autre dédiée au transport maritime, l’état-major de SpaceX compte également s’adresser aux entreprises. Le géant américain vient ainsi de déployer cette offre estampillée business en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. Destinée aux PME et à un maximum de 20 utilisateurs par offre, celle-ci promet des débits allant de 100 à 350 Mbit/s, pour une latence comprise entre 20 et 40 ms, sans limitation de consommation de données.

Un avenir encore en pointillés

L’opérateur d’internet satellitaire lorgne en outre sur le marché prometteur de la connexion mobile par satellite. Un marché revenu sur le devant de la scène depuis qu’Apple a confirmé, lors du lancement de son iPhone 14, que ses nouveaux smartphones pourraient prendre en charge la connectivité par satellite pour des appels d’urgence en Amérique du Nord.

Reste que la concurrence se fait rude pour Starlink, sur un marché de l’internet satellitaire en pleine expansion… et que l’opérateur satellitaire pourrait bien être forcé de se passer de la manne de 885 millions de dollars de subventions américaines – qui lui était jusque-là promise dans le cadre du plan mis en place par Washington pour diffuser l’internet par satellite dans les régions des Etats-Unis où les connexions internet sont rares ou inexistantes – suite au rejet de sa demande par le régulateur américain des télécoms, la FCC.

Si la direction de SpaceX a contesté cette décision, celle-ci ne fait pas ses affaires, alors que la concurrence d’autres acteurs, américains, européens ou chinois se fait de plus en plus sentir. Reste désormais à savoir si le lancement des satellites de nouvelle génération du géant américain arrivera à temps pour lui permettre de s’imposer pour de bon sur ce marché de taille.





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