Elon Musk veut s’appuyer sur Twitter pour sa mystérieuse application X

Elon Musk veut s'appuyer sur Twitter pour sa mystérieuse application X


Elon Musk a encore fait parler de lui au début de cette semaine en renouvelant son offre d’achat de Twitter, à 54,20 dollars par action. Le PDG de Tesla et SpaceX a réitéré son offre déjà formulée il y a quelques mois de cela dans une lettre adressée aux autorités américaines. Il s’agit du dernier rebondissement de la saga impliquant le milliardaire excentrique au franc-parler et la plateforme Twitter.

Reste qu’Elon Musk a assorti son offre de différentes conditions : il doit tout d’abord obtenir le financement par emprunt pour que l’opération aboutisse. En parallèle, l’entrepreneur exige que Twitter abandonne toutes les procédures judiciaires intentées à son encontre.

« L’intention de la société est de conclure la transaction à 54,20 dollars par action », a confirmé un porte-parole de Twitter interrogé par ZDNet. Pour Elon Musk, cette opération doit à terme renforcer la création de X, un projet d’application « tout-terrain » qu’il porte depuis longtemps. « L’achat de Twitter sera un accélérateur de la création de X, l’application universelle », a-t-il fait savoir sur Twitter. Celui-ci avait déjà lancé l’idée d’une application X à l’écosystème aussi large que WeChat, qui s’étend des médias sociaux au chat en passant par les jeux vidéo et les paiements.

Une « superapplication »

En mai dernier, dans le podcast All-In, l’entrepreneur avait déjà affirmé son ambition de doter le marché américain d’une « superapplication ». « Il s’agit soit de convertir Twitter en cela, soit de créer quelque chose de nouveau. Il faut que cela se produise d’une manière ou d’une autre », expliquait-il alors. « Si vous êtes en Chine, vous vivez en quelque sorte sur WeChat », avait indiqué le dirigeant, qualifiant l’application chinoise de fusion entre « Twitter, plus PayPal, plus tout un tas de choses réunies en une seule, avec une interface géniale ».

La superapplication, a-t-il poursuivi, devrait servir de « place publique numérique » permettant aux utilisateurs de laisser des commentaires et de publier des vidéos. Une fois que la plateforme aura un niveau de confiance élevé parmi le public, « alors les paiements, qu’il s’agisse de cryptomonnaies ou de Fiat, peuvent avoir beaucoup de sens ».

Lors d’une réunion publique avec les employés de Twitter un mois plus tard, Elon Musk a réitéré cette idée. En Chine, « on vit essentiellement sur WeChat parce que c’est tellement pratique et utile dans la vie quotidienne », insistait-il. « Si nous pouvons atteindre cet objectif, ou même nous en approcher chez Twitter, ce serait un immense succès. » Il a également suggéré que la base d’utilisateurs de Twitter pourrait passer d’un peu plus de 200 millions à « au moins un milliard de personnes », rapporte CNN.

Pour rappel, Elon Musk a cofondé une banque en ligne appelée X.com en 1999, qui a ensuite fusionné avec une autre société pour former PayPal. En 2017, il a racheté le nom de domaine X.com à PayPal pour une somme non divulguée. Entre-temps, l’entrepreneur a fondé SpaceX en 2002 et, par l’intermédiaire de son entreprise automobile, Tesla, a sorti le Model X en 2015. Pour poursuivre son offre sur Twitter, Elon Musk a créé trois sociétés holding dans le Delaware, toutes portant des variantes du nom « X Holdings ».

La fin d’une saga ?

Twitter est dans la tourmente depuis avril, depuis qu’Elon Musk a annoncé pour la première fois son intention de vouloir acheter la plateforme. Ce dernier avait rassemblé 46,5 milliards de dollars de financement pour soutenir son offre non sollicitée, en s’appuyant sur des prêts et 33,5 milliards de dollars provenant de ses propres capitaux. Alors que l’opération se concrétisait, certains des principaux dirigeants de Twitter ont été poussés hors de l’entreprise et d’autres ont démissionné.

Tout a capoté lorsque l’homme d’affaires a suspendu l’opération, se plaignant du nombre de faux comptes sur la plateforme Twitter. Puis, en juillet, Elon Musk a annoncé qu’il se retirait de l’accord. Le conseil d’administration de Twitter a rapidement répondu qu’il était prêt à engager une action en justice pour garantir la conclusion de l’accord au prix de 54,20 dollars par action. Comme promis, Twitter a porté plainte contre le PDG de Tesla.

Source : ZDNet.com





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