et si vous optiez pour la moins chère des montres connectées d’Apple ?

et si vous optiez pour la moins chère des montres connectées d’Apple ?


Le 7 septembre dernier, Apple a totalement revu son offre de montres connectées, et, chose suffisamment rare pour être soulignée, le géant américain l’a fait par le haut… Adieu la Series 3, remplacée en entrée de gamme par une Watch SE de seconde génération, proposée à partir de 299 euros. Dans un même temps, la Series 8, qui succède sans surprise à la Series 7, occupe désormais une place un peu plus ambiguë. Vendue à partir de 499 euros, c’est déjà une montre haut de gamme pour le grand public… qui se retrouve parallèlement déclassée par l’arrivée de la Watch Ultra. Certes, la montre connectée à 999 euros est destinée aux sportifs ou aux utilisateurs les plus actifs, mais c’est aussi elle qui est la plus empreinte de nouveautés. Elle aussi qui semble devoir répondre le plus sérieusement à un point faible de la Watch depuis ses origines, son autonomie relativement faible dès qu’on la sollicite un peu trop.

Bref, d’une certaine manière, la Watch Ultra, bien que destinée à une niche, ringardise un peu la Series 8, lui ôtant un peu de son aura de nouveauté. De facto, se pose alors la question : et si la Watch SE était finalement bien suffisante ?

Nous avons en notre possession les deux montres depuis quelques jours, pas assez encore pour vous donner le fond de notre pensée sur chacune, mais assez pour voir ce que chacune apporte en plus, avec, à chaque fois, un argument essentiel qui plaide en faveur de la Watch SE : son prix. A 200 euros de moins que la Watch Series 8, la seconde édition SE a de quoi souvent excuser ses manques…

01net.com – Pierre Thieulin – Thomas Remilleret

Les apparences ne sont pas toujours trompeuses

Les deux Watch partagent la même ergonomie, faite de tactile, de bouton latéral et de couronne digitale, mais  nourrissent quelques différences. Les plus visibles sont évidemment extérieures. Là où la Series 8 hérite directement du design de la Series 7, avec un écran bord à bord toujours un peu bombé, qui permet à l’affichage de s’étendre aux limites du boîtier, la Watch SE de seconde génération reprend le design de la Watch SE, première du nom, introduite en 2019.

Les bordures autour de l’écran sont beaucoup plus larges. Un point qui ne fait que renforcer l’impression de relative petitesse de la surface d’affichage, également soulignée par un boîtier plus petit – même si le bon cadran et un fond clair peuvent compenser visuellement cette réalité. La Watch SE n’est déclinée qu’en 40 et 44 mm, tandis que la Series 8 affiche un millimètre de plus – 41 et 45 mm, une différence… de taille.

Si la montre d’entrée de gamme est plus petite, elle est aussi bien plus légère, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose quand on cherche à oublier qu’on porte une montre au poignet. Ainsi, le modèle 44 mm de la SE est à peine plus lourd – moins d’un gramme – que celui de 41 mm de la Series 8.

Pour un petit poignet, ou un.e pré-adolescent.e, il est évident que la plus grande compacité et le poids moindre seront un vrai argument. Mais cela peut aussi être le cas pour un adulte dans la force de l’âge qui n’aime pas les montres imposantes. Un conseil, mieux vaut l’essayer avant de choisir la taille qui vous convient.

Une seule différence, mais d’importance

Concernant l’écran, au-delà de la surface offerte, la grande différence est évidemment le mode always-on (qui peut être désactivé). Ne le cachons pas, une fois qu’on y a pris goût, il est difficile de s’en passer tant il paraît naturel d’avoir une montre qui donne l’heure et affiche les informations en permanence. La Series 8 a donc un avantage sur ce point.
Pour autant, l’activation en tapotant discrètement l’écran ou en levant le poignet marche parfaitement, et vous aurez peut-être envie de ne pas être distrait pas votre Watch comme vous l’êtes par votre téléphone…

Ensuite, quand l’écran est allumé, les deux Watch offrent des luminosités en pic et stable quasiment identiques. Ainsi, d’après les mesures du 01Lab, la Series 8 affiche une luminosité de 637 cd/m2 en écran always-on, quand la Watch SE affiche 634 cd/m2 quand son écran réduit un peu sa luminosité avant extinction. En pointe, la Series 8 nous a offert 905 cd/m2, contre 897 cd/m2 pour la Watch SE. La différence est ténue et imperceptible à l’œil.

A vu d'oeil, hors la taille d'écran, écran allumé, les différences ne sont pas énormes.
01net.com – Pierre Thieulin – Thomas Remilleret

Le même moteur…

Cette année, toutes les Watch annoncées embarquent le même SiP S8, avec le même processeur – qui semble être identique à celui embarqué dans les Watch Series 7 et 6. Il n’y aura donc pas de différences de puissance – nous n’en avons en tout cas pas relevées et l’interface des deux montres est également fluide. Lors de leur première exécution, les applications ne mettent pas plus d’une seconde ou deux pour être opérationnelles. Elles seront ensuite disponibles quasi immédiatement quand on les rappellera. Au moins pour celles qui sont utilisées régulièrement.

Les deux Watch embarquent également la puce W3, pour la gestion des connexions sans-fil, notamment avec les AirPods, ce qui peut s’avérer très pratique pour passer des appels ou écouter de la musique en courant, par exemple, sans s’encombrer d’un iPhone.

La Watch Series 8 a également pour elle de contenir une puce U1. Cela vous permettra notamment de vous servir de votre Watch pour déverrouiller une chambre d’hôtel ou votre domicile si vous utilisez des serrures connectées. Des usages par très répandus pour l’instant qui peuvent justifier que vous fassiez l’impasse sur la Series 8, sur ce point.

Mais pas les mêmes capteurs…

Les deux Watch se distinguent aussi l’une de l’autre par les capteurs qu’elles embarquent, la Series 8 en ayant évidemment plus. Elle bénéficie ainsi de l’oxymètre et de l’ECG (électrocardiogramme), qui ne sont pas présents sur la Watch SE. S’ils peuvent s’avérer très importants pour un suivi pointu de votre santé, on peut toutefois s’avancer sans trop de risque pour dire que la grande majorité des utilisateurs – même sportifs du dimanche – n’en ont pas un besoin vital. Passez l’effet de nouveauté, on ne relance pas souvent le test d’ECG et s’intéresse à son taux d’oxygène dans le sang après un covid un peu virulent, peut-être…

Pour les sportifs, la Series 8 bénéficie d’un nouveau GPS. Pas aussi performant que celui de la Watch Ultra, puisqu’il n’utilise qu’une bande de fréquences GPS, néanmoins cette Watch est désormais compatible avec les autres systèmes de positionnement globaux : GLONASS, Galileo, QZSS et Beidou. La Watch SE devrait être un peu moins précise pour tracer vos parcours de course. Tandis que son capteur cardiaque de seconde génération, conservé de la première Watch SE, sera un peu moins réactif pour relever vos changements de rythmes cardiaques quand vous vous exercez, notamment lorsque vous vous offrez une petite séance de fractionné.

Par ailleurs, même si elle offre la fonction de suivi du cycle menstruel, la Watch SE n’intègre pas le capteur de température. Il permet notamment de calculer avec plus de précision les périodes d’ovulation. Si vous n’êtes pas intéressé par cette fonction, vous pouvez donc tout à fait vous passer de ce capteur… et de la Series 8.

Le capteur cardiaque est un incontournable de deux montres connectées.
01net.com – Pierre Thieulin – Thomas Remilleret

A égalité pour votre sécurité

En revanche, les deux Watch sont à égalité quand il s’agit de proposer la détection de chute et la nouvelle fonction de détection d’accident. Rappelons que cette fonction permet d’alerter les secours en cas d’accident de voiture. Elle utilise à la fois le GPS pour connaître les changements rapides de vitesse et les décélérations brutales. Par ailleurs, le baromètre est utilisé pour détecter un changement de pression atmosphérique qui survient quand un airbag est activé. Le micro, quant à lui, intervient pour mesurer un éventuel bruit violent, comme les crissements de pneus ou de verre brisé. Pour finir, cette fonction repose sur un nouveau gyroscope et un nouvel accéléromètre capable de résister à 256 G. Pourquoi un tel chiffre ? Parce qu’un accident automobile à vive allure vous soumet à une accélération de 200 G, or il faut que l’accéléromètre tienne le coup pour servir à l’alerte. Voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui rechignent parfois à boucler leur ceinture.

watchOS 9 : équité et fonctions essentielles

Les deux montres d’Apple ont droit à watchOS 9 et à ses nouveautés. Elles devraient toutes deux se voir offrir le même suivi logiciel de quelques années, puisqu’elles ont un cœur de plate-forme technique identique.
Avec le nouvel OS, arrivent les fonctions améliorées pour suivre vos entraînements. Elles sont présentes sur les deux modèles. Nous n’avons pas relevé pour l’instant de différences majeures dans les mesures effectués par les deux montres.

On regrettera un seul manque. La Watch SE n’a pas droit à la saisie au clavier. L’année dernière, ça n’aurait pas été très gênant puisque le français n’était pas encore supporté. Mais cette année, c’est le cas et, avec un peu de patience, vous pourrez saisir des SMS sur votre montre connectée grâce à un petit clavier. Ce n’est pas la panacée, mais c’est mieux que rien. Et souvent mieux que Siri…

Autonomie et charge, main dans la main ?

Un des points où on attend des améliorations significatives de la part des Watch, c’est l’autonomie. Depuis plusieurs années, Apple annonce une autonomie de 18h. Une estimation qui varie largement en fonction des usages. En les économisant, en ne faisant pas plus d’une demi-heure de sport par jour, en réduisant les notifications reçues et en n’utilisant pas trop le GPS ou la fonction téléphonique, qui mobiliserait la puce 4G (sur les modèles compatibles), nous avons réussi à tenir jusqu’à un peu plus de 36h sur les générations précédentes.

Avec ces deux nouvelles générations, le constat est identique. Nous n’avons toutefois pas encore eu le temps de les soumettre à des usages plus intensifs, nous verrons ce qu’elles ont à dire sur ce point dans nos tests détaillés.

Mais, à première vue, les deux Watch devraient se comporter de la même manière. On relèvera juste un point qui plaide en faveur de la Series 8. Elle est compatible avec la recharge rapide qui lui accorde 80% de batterie en 45 minutes de charge. Sans être optimal, c’est néanmoins une très bonne idée si vous voulez utiliser la Watch pour suivre votre sommeil. Cela permet en effet soit de la recharger rapidement avant de vous coucher, soit de la poser au réveil, le temps de vous doucher et préparer. La SE n’aura pas cette facilité. Cependant, si le tracking de vos nuits ne vous intéresse pas, la charge rapide sera moins stratégique.

 

La Watch Series 8 a pour principal atout son écran always-on
01net.com – Pierre Thieulin – Thomas Remilleret

En définitive, la Watch SE offre l’essentiel et le plus utile, avec une ergonomie quasi identique. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire, c’est son écran plus petit et pas toujours actif. Mais pour le reste, elle semble avoir tout ce qu’il faut pour être la montre connectée de vos enfants ou même la vôtre, si vous n’êtes pas férus d’ECG ou ne cherchez pas à déterminer votre taux d’oxygène dans le sang ou l’exactitude de votre cycle menstruel.

La Series 8 reste un modèle plus abouti, néanmoins, elle n’apporte pas foncièrement de grosses différences, mise à part l’écran et la taille – points essentiels, il est vrai. On aurait aimé la voir devenir plus endurante, notamment. Mais pour franchir ce cap, Apple a prévu une autre voie, celle de la Watch Ultra. Dès lors, si vous ne pouvez pas vous payer le nec plus ultra, pourquoi ne pas vous contenter de l’essentiel ? En ces temps de crise, 200 euros d’économisés, c’est autant que vous pourrez investir dans divers équipements de sport pour vous maintenir en forme… ou dans votre facture d’électricité.



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