Ethereum va faire baisser la consommation d’énergie mondiale

Les mineurs d'Ethereum ont investi 15 milliards de dollars dans les cartes graphiques


L’Ethereum, deuxième blockchain au monde derrière le Bitcoin, a procédé à une grande transition baptisée The Merge et qui va, en changeant son mode de fonctionnement, répondre à une critique récurrente des cryptomonnaies : l’importante consommation d’électricité engendrée.

En passant de proof of work (preuve de travail) concentré sur les cryptomineurs à un mode proof of stake (preuve d’enjeu) qui fait intervenir des validateurs, c’est le fonctionnement complet de la chaîne qui est revu.

Proof of Work, tout en puissance

Avec le stade antérieur de proof of work, les mineurs devaient batailler avec des équipements énergivores pour résoudre des équations mathématiques pour obtenir le droit de créer de nouveaux blocs dans la « chaîne de blocs » (blockchain) en récompense de leur « travail » sur la chaîne.

Cela demandait des ressources toujours plus importantes et des équipements sans cesse plus puissants, d’où la tendance à accaparer les cartes graphiques gaming de dernière génération, tandis que les grands acteurs du marché créent leurs propres puces et FPGA dédiés.

En parallèle, la consommation d’énergie (quelque 90 TWh annuels avant la transition)  pour faire fonctionner ce matériel et exécuter le traitement mathématique est énorme, avec un impact environnemental puissant. Et il y a aussi le problème du gaspillage de produits électroniques, avec des reventes forcées voire du déchet électronique en pagaille dès que la rentabilité du cryptominage redescend.

Proof of stake, les validateurs doivent être à la hauteur de l’enjeu

Le nouveau mode de fonctionnement en preuve d’enjeu, ou proof of stake, utilise un autre principe de validation d’intégrité de la blockchain et d’ajout de nouveaux blocs en s’appuyant sur des validateurs gérant des ensembles communs de 32 ETH (soit environ 66 000 euros au cours actuel), les impliquant dans la bonne gouvernance du système, avec un mécanisme de tirage au sort pour la validation des transactions et l’obtention de récompenses (en ETH mais pas seulement).

Ethereum logo

En mettant en jeu ce fonds commun (stake), le validateur s’engage ainsi directement pour garantir l’intégrité de la blockchain Ethereum et a tout intérêt à valider le bon fonctionnement de la chaîne « en maintenant un hardware suffisant et une connectivité pour participer à la validation de bloc« , tout en étant soumis à des protocoles de sécurité pour éviter les comportement déloyaux.

Une consommation d’énergie drastiquement réduite

Avec ce mécanisme qui ne demande plus de lourds calculs (un simple PC portable ou même un Raspberry Pi peuvent suffire), la consommation d’énergie nécessaire au fonctionnement de la blockchain Ethereum va se réduire d’un impressionnant 99% tandis que la course à des machines toujours plus puissantes n’a plus lieu d’être. Bonne nouvelle pour la disponibilité des cartes graphiques et les économies d’énergie ?

Vitalik Butarin, co-fondateur d’Ethereum, a ainsi indiqué dans un message sur Twitter que The Merge va contribuer à réduire la consommation d’électricité mondiale de 0,2%, ce qui, dans le contexte de crise énergétique actuelle, n’est pas négligeable, mais demandera à être vérifié ces prochaines semaines.

Les cartes graphiques utilisées jusque-là pour le minage en proof of work cesseront de fonctionner pour cet usage mais elles le seront pour d’autres (dont leur utilisation initiale) et l’impact mondial pourrait donc être moins important.

Il n’empêche, Ethereum fait sa révolution en matière d’efficacité énergétique et répond directement à l’une des principales préoccupation en matière de cryptomonnaies : la consommation énergétique.



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