Face à l’invasion des voitures électriques chinoises, l’Union européenne veut réagir

Face à l'invasion des voitures électriques chinoises, l'Union européenne veut réagir


Le dernier salon automobile de Munich a confirmé les craintes de l’industrie automobile européenne : la Chine est en avance sur les véhicules électriques et prête à écraser le marché avec des véhicules à profusion proposés à des tarifs très agressifs.

Malgré la crainte de la réaction de représailles, la Commission européenne a haussé le ton en annonçant l’ouverture d’une investigation sur les prix artificiellement bas des véhicules électriques chinois grâce au soutien financier sans limites des autorités chinoises et la possible application de mesures correctrices pour rééquilibrer le marché.

Augmenter les droits de douane pour équilibrer

Pour Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur, cela pourrait logiquement passer par une hausse des droits de douane sur les importations de voitures chinoises si l’Union européenne conclut à un jeu inéquitable de la concurrence au terme de son enquête.


L’offensive électrique de BYD, l’un des plus gros constructeurs chinois

L’Europe pourrait ainsi faire passer les droits de douane de 10% actuellement à 20% sur les véhicules électriques arrivant de Chine, ce qui la rapprocherait de ce qui se pratique aux Etats-Unis (27,5% de droits de douane).

Ces 20%, c’est en gros la différence de prix entre véhicules électriques chinois et européens, ce qui contribuerait à mettre tout le monde sur un pied d’égalité. On peut déjà s’attendre à ce que la Chine hurle aux mesures protectionnistes et prépare une riposte en conséquence mais cela signale également que l’Europe n’entend plus accepter des pratiques de prix bas alimentées par des subventions d’Etat destinées à casser la concurrence et s’emparer des marchés.

Les Etats membres diversement exposés

Il reste que la Chine a un temps d’avance, tant en production des véhicules (grâce à un immense marché intérieur) qu’en disponibilité des batteries électriques qui les alimentent et en accès aux matières premières, le pays étant un très grand producteur des matières premières nécessaires.

Et si l’Europe fait mine d’avancer de façon unie, la situation est en réalité disparate, note le journal La Tribune. L’Allemagne, dont les constructeurs automobiles sont présents en Chine, a beaucoup à perdre d’une réaction chinoise à l’augmentation des droits de douane, contrairement à la France.

La Chine jouera sans doute de ces dissensions internes pour manoeuvrer de son côté et affaiblir toute mesure un peu trop coercitive de la part du Vieux Continent.



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