la France fait entrer le nucléaire dans l’équation verte européenne

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Faire entrer le nucléaire dans le champ des moyens de production d’un hydrogène qui contribuera à décarboner l’industrie, c’était le projet de la France accompagné par plusieurs pays.

Cette reconnaissance doit permettre de récupérer pour la filière nucléaire des investissements européens consacrés aux énergies renouvelables. Oui mais voilà, plusieurs Etats membres ne veulent pas de ce scénario et l’ont fait savoir récemment, à la veille des négociations sur le paquet climat  » Fit for 55  » de la Commission européenne tentant de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.

L’hydrogène bas carbone se fait une place

Si les observateurs ne donnaient pas cher de l’initiative française, la proposition de texte finalisée laisse finalement une place pour le nucléaire dans la production d’hydrogène.


A côté de l’hydrogène renouvelable, produit par le solaire ou l’éolien, le texte ouvre la voie à un hydrogène bas carbone complémentaire pour les pays disposant de moyens de production d’électricité décarbonée comme peut l’être le nucléaire.

Concrètement, les pays s’appuyant massivement sur le nucléaire auront des objectifs moins stricts en matière de production d’hydrogène renouvelable, le reste pouvant être substitué par cet hydrogène bas carbone produit par le nucléaire.

Le nucléaire vert pâle

La position sur le nucléaire reste celle d’un entre-deux puisqu’il est qualifié de « ni vert ni fossile » dans le texte et n’est considéré que comme une source complémentaire de décarbonation, mais l’atome n’est plus mis en opposition frontale face aux énergies renouvelables.

La proposition validée par la Commission et le Parlement européens vise désormais à porter la part des énergies renouvelables des Etats membres à au moins 42,5% de leur mix d’ici 2030.

La proportion actuelle du mix des énergies renouvelables est de l’ordre de 22% actuellement et l’objectif précédent était d’arriver à 32% à l’horizon 2030. L’ambition de l’Europe est donc plus stricte qu’initialement, sans pourtant forcément convaincre les ONG, qui soulignent que cela ne suffira pas pour assurer un réchauffement climatique en-dessous de +1,5 degré Celsius.



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