Le père de ChatGPT, Sam Altman, en tournée diplomatique à Paris et en Europe

Le père de ChatGPT, Sam Altman, en tournée diplomatique à Paris et en Europe


Sam Altman, le père de ChatGPT, est à Paris. Le PDG d’OpenAI, la société d’intelligence artificielle (IA) qui a créé le désormais célèbre robot conversationnel, rencontre le ministre de l’économie Bruno Le Maire ce mardi 23 mai après-midi. Il devrait également échanger avec le ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrot. Ces entrevues font partie d’une vaste « tournée mondiale » lancée la semaine dernière par le dirigeant de la start-up américaine : après être passée par Toronto, Washington, Rio, Lagos et Lisbonne, cette série de visites diplomatiques se poursuit cette semaine avec Madrid, Varsovie, Paris, Londres et Munich cette semaine.

La raison de ce voyage institutionnel est la multiplication, dans le monde entier, des appels à réguler l’intelligence artificielle en général, et en particulier la générative, qui crée des textes ou des images, et dont OpenAI est un des champions.

A Paris, Bruno Le Maire compte notamment évoquer deux pistes d’encadrement lors de son entrevue avec M. Altman : d’abord, le besoin de rémunérer, d’une façon ou d’une autre, les données et les sources, images ou textes, qui servent à entraîner les modèles d’IA générative. Certains organes de presse, mais aussi photographes ou illustrateurs, ainsi que des codeurs informatiques, se sont ainsi inquiétés que les logiciels se nourrissent de leurs contenus, protégés par le droit d’auteur, pour ensuite produire des textes et des images quasi gratuites et susceptibles de remplacer leur travail…

Une posture de bonne volonté

Par ailleurs, le ministre de l’économie compte défendre auprès de Sam Altman la nécessité d’indiquer quand un contenu a été produit par une IA. L’idée, déjà poussée par certains, est de distinguer ces textes et images de synthèse de celles fabriquées par des humains. « Ce sont deux pistes sur lesquelles on travaille », précise-t-on au cabinet du ministre, qui s’est récemment lancé dans une phase de « consultation » sur l’IA et a déjà échangé avec M. Altman par téléphone.

Lundi, Sam Altman avait rencontré le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Et la semaine précédente, il avait, à Washington, vécu pour la première fois l’épreuve de l’audition parlementaire, devant des sénateurs.

« Nous ne voulons pas refaire les erreurs du passé », avait lancé Richard Blumenthal, le président démocrate de la commission, prônant de réguler l’IA dès ses débuts, contrairement aux réseaux sociaux et au Web… Il avait listé les problèmes posés par cette technologie : « risques de biais et de décisions algorithmiques discriminatoires », « désinformation », « manque de transparence », « pertes d’emplois »… Mais le ton général était moins hostile que lors d’auditions passées de dirigeants de Facebook (Meta), Google ou Amazon.

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