le plan B pour faire désorbiter la station spatiale sans les Russes

L'équipage Crew-6 est en orbite pour l'ISS


La Station spatiale internationale (ISS) ne durera pas éternellement et se rapproche de sa fin de vie, non sans avoir connu plusieurs périodes d’extension. Celle qui ne devrait être opérationnelle que jusqu’en 2015 après avoir accueilli un premier équipage d’astronautes en 2000 devrait finalement rester en orbite jusqu’à la fin de la décennie.

C’est en 2031 que la NASA prévoit de la faire retomber sur Terre, avec pour objectif le point Nemo, zone éloignée des terres émergées et des routes maritimes au large de l’Amérique du Sud et de l’Antarctique.

L’ISS se disloquera et se consumera dans l’atmosphère et les fragments restants seront engloutis dans cette zone profode et isolée de l’Océan Pacifique, en principe en toute sécurité.

Cette opération délicate de déplacement de la station de plus de 400 tonnes doit être coordonnée entre les différentes agences spatiales mais la NASA ne semble plus tout à fait sûre de la coopération russe.

Besoin de redondance des moyens

Les tensions fortes depuis le conflit en Ukraine, les déclaration apocalyptiques concernant la fin du soutien russe à la station, voire le risque de la faire retomber plus vite que prévu faute du réajustement périodique de son altitude, font que l’agence spatiale américaine préfère prendre les devants.


Module Progress russe sur l’ISS

Elle prévoit notamment un plan de secours qui permettrait de se passer de la Russie si nécessaire. Après tout, la Russie ne s’est engagée que sur une coopération assurée jusqu’en 2024, entretenant le flou pour la suite.

La NASA veut donc lancer un appel d’offre pour la fabrication d’un remorqueur spatial qui pourra accompagner l’ISS dans sa descente et la faire tomber pile sur le point Nemo.

Officiellement, la coopération avec la Russie dans la destruction de l’ISS est toujours d’actualité et la NASA n’en serait qu’à s’assurer de disposer d’un moyen redondant pour réaliser l’opération.

Une sécurité de plus

Ce projet a été repéré dans la projection du budget de la NASA pour 2024 avec une enveloppe prévue de 180 millions de dollars pour mener l’étude de conception du remorqueur spatial, expllique le site Space.com.

Il faudra ensuite le fabriquer et le déployer, ce qui amènera le coût du projet vers 1 milliard de dollars, selon une précision de la NASA. Avec son propre remorqueur, l’agence spatiale américaine pourrait pallier toute défaillance de ses partenaires.

Après les fuites de liquide de refroidissement sur des vaisseaux Soyouz et Progress ces derniers mois, même si elles sont imputées à des phénomènes extérieurs (comme une micrométéorite), la méfiance est de mise concernant la fiabilité des équipements russes.





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