Les Etats-Unis sanctionnent 13 entités pour avoir aidé la Russie à contourner les sanctions grâce aux cryptomonnaies

Les Etats-Unis sanctionnent 13 entités pour avoir aidé la Russie à contourner les sanctions grâce aux cryptomonnaies


Le département du Trésor américain a imposé une nouvelle série de sanctions à l’encontre de treize sociétés de technologies financières et deux individus liés à la Russie, lundi 25 mars. Ils sont accusés d’avoir développé ou proposé des services d’actifs virtuels utilisés pour contourner les interdictions.

« La Russie se tourne de plus en plus vers des mécanismes de paiement alternatifs pour contourner les sanctions américaines et continuer à financer sa guerre contre l’Ukraine », a déclaré le sous-secrétaire au département du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson. « Alors que le Kremlin cherche à exploiter les entités du secteur des technologies financières, le Trésor continuera de dénoncer et de perturber les entreprises qui cherchent à aider les institutions financières russes sanctionnées à se reconnecter au système financier mondial. »

Parmi les entreprises visées figurent les fintechs B-Crypto, Masterchain, Atomaiz, Veb3 Tekhnologii et Veb3 Integrator, basées à Moscou ; ainsi que Tokentrust, basée à Chypre, qui est également un actionnaire majoritaire d’Atomaiz. Quant aux deux personnes ciblées à titre individuel, il s’agit d’Igor Veniaminovitch Kaïgorodov, actionnaire majoritaire de Veb3 Tekhnologii et de Veb3 Integrator, et Timour Evgenyevitch Boukanov, actionnaire de TOEP.

Une aide financière alternative

Les cryptomonnaies sont apparues comme un outil financier essentiel pour les Russes après l’invasion de l’Ukraine, en février 2022. Si l’Ukraine s’est en partie appuyée sur les cryptomonnaies pour ses appels aux dons, ces dernières ont également été utilisées par des entités liées à la Russie pour contourner les sanctions.

Les deux pays ont, par ailleurs, un lien ancien avec l’univers des cryptomonnaies à usage illégal. Avant le début de la guerre, les échanges entre la Russie et l’Ukraine représentaient plus de la moitié de tous les volumes internationaux de fonds en cryptoactifs illicites, selon un rapport publié en 2023 par la société de renseignement blockchain TRM Labs. En 2022, l’année où la guerre en Ukraine a éclaté, la part de l’activité associée aux opérations illicites en cryptoactifs a augmenté pour la première fois depuis 2019, selon un rapport de la société spécialisée Chainalysis de 2023, doublant à 0,24 %, contre 0,12 % en 2021.

Le Monde avec Bloomberg

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