Libre et open source express: Smile, smartphone Murena, conversions aux logiciels propriétaires

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Image: « Keep calm and use open source » (MedithIT/CC by)

Smile devient membre du Yocto Project de la fondation Linux

Le Yocto Project, indique Smile (qui précise compter à présent 2.000 collaborateurs en Europe), est «un projet de collaboration open source qui aide les développeurs du monde entier à créer des systèmes Linux personnalisés, quelle que soit l’architecture matérielle. Le projet fournit un ensemble d’outils flexibles et un espace où des développeurs de systèmes embarqués de tous horizons peuvent partager des technologies, des piles logicielles, des configurations ou encore de bonnes pratiques. Ces contributions peuvent être utilisées pour créer des images Linux personnalisées pour les appareils embarqués, IoT, ou partout où un système d’exploitation Linux personnalisé est nécessaire.»

Smile annonce qu’elle «renforce son implication auprès du Yocto Project, un projet porté par la fondation Linux, en devenant membre Silver. Cet engagement vient couronner plusieurs années de contributions techniques de la part des collaborateurs Smile. En 2023, Smile se distingue en renforçant son implication dans la communauté open source Linux. Les clients du Groupe sont ainsi assurés du bon maintien de leurs projets embarqués et IoT dans la durée, tout en bénéficiant de l’excellence opérationnelle des équipes engagées. (…)

Les contributions des collaborateurs dans le projet se sont multipliées depuis le début de l’année. Une vingtaine de contributions ont déjà été réalisées depuis le mois de janvier. Ayant commencé par quelques évolutions triviales (changement cosmétique dans l’aide de bitbake et dans la documentation), l’équipe de contribution s’est ensuite intéressée à la correction de bugs connus du projet (meilleure gestion des chemins longs du renommage de paquets et correction de recettes) et à l’ajout de tests automatisés.»

Richard Purdie, Yocto Project Architect de la Linux Foundation, s’en félicite en soulignant que «cela profite à Smile, au projet ainsi qu’à l’écosystème au sens large avec certaines contributions remontées upstream. C’est formidable de voir un nouveau membre s’impliquer dans un travail comme celui-ci et avoir un tel impact positif.» Christophe Brunschweiler, directeur BU Embedded & Connected Systems, Smile: «Devenir membre du Yocto Project représente en effet la partie émergée de  notre engagement: il y a nos contributions, bien entendu, mais également tout l’accompagnement et l’expertise que l’équipe Embedded & Connected Systems de Smile apporte quotidiennement aux professionnels ayant choisi le Yocto Project pour leur produits à base de Linux Embarqué. Plusieurs de nos experts donnent également régulièrement des formations sur le Yocto Project, dont une de niveau avancé: de longue date, cela participe à l’adoption toujours plus grande de cette solution.»

Financement participatif pour le Murena 2, « complètement dégooglisé »

Murena, entreprise dirigée par Gaël Duval, a lancé une campagne de crowdfunding sur Kickstarter pour son nouveau smartphone, qui «promet de redéfinir les normes de confidentialité dans l’univers des smartphones». «Sa caractéristique phare réside dans son Bouton de Confidentialité révolutionnaire, permettant aux utilisateurs de désactiver instantanément l’appareil photo et le microphone, instaurant ainsi un niveau inégalé de confidentialité.

Murena 2 est le summum de la confidentialité parmi les smartphones Murena. Fonctionnant sous /e/OS, le système d’exploitation mobile open-source entièrement dégooglisé, il permet aux utilisateurs de reprendre le contrôle total de leurs données. Grâce à /e/OS, les utilisateurs peuvent bloquer les traqueurs dans les applications, simuler leur localisation ou dissimuler leur adresse IP pour une sécurité maximale. Grace à /e/OS le Murena 2 est l’unique smartphone à offrir ces fonctionnalités de confidentialité avancées pour le grand public.

Murena 2 comporte également un second Bouton de Tranquillité conçu pour désactiver toute connectivité réseau et couper tout son, créant ainsi un environnement dépourvu de distractions. Plus d’appels inopportuns, de notifications intempestives ni de bruits gênants. Les utilisateurs peuvent basculer hors réseau en un clic et profiter d’une parenthèse paisible.»

Le Murena 2 annonce une caméra frontale de 25 mégapixels et une triple caméra arrière (5 mégapixels, 13 mégapixels, 64 mégapixels), ainsi qu’un écran haute résolution de 6,43 pouces, une capacité de stockage de 128 Go, 8 Go de RAM, un processeur octo-cœur cadencé à 2,1 GHz et une batterie de 4000 mAh.»
La campagne de financement participatif, qui se termine dans deux jours, visait 25.000 euros, elle en a déjà atteint 178.000, avec 438 contributeurs. Les premiers contributeurs de cette campagne bénéficiaient de réductions allant jusqu’à 50% sur le prix public final prévu à 499€ TTC (il reste encore des possibilités allant de 10 à 40 % de réduction). La livraison de Murena 2 est prévue pour décembre 2023 pour ses premiers acheteurs, et en janvier 2024 pour tout le monde.

/e/OS, son système d’exploitation, «est complètement dégooglisé et basé sur des logiciels libres qui ont fait leurs preuves. Notre code est auditable et publié pour que chacun puisse le consulter librement», expose l’entreprise.

La bataille entre l’open source et « un genre d’open source » remonte loin

HashiCorp (éditeur de Vaul, Terraform et Nomad, outils pour développeurs) a quitté cette année la licence Mozilla Public (MPL) pour la Business Source License (BSL). Un abandon de l’open source qui a occupé beaucoup de discussions à Monterrey (Californie), lors du récent sommet des membres de la fondation Linux, rapporte Steven Vaughan-Nichols dans The Register. Le journaliste s’étonne cependant de ce que les gens semblent croire la question nouvelle: «C’est loin d’être la première ou même la dixième fois qu’une entreprise a pris du code source ouvert et l’a soit transformé en programme propriétaire, soit enveloppé dans du propriétaire. D’abord, des gens ont depuis longtemps pris du code open source, ont effacé la licence et continué leur bonhomme de chemin. Ce n’est pas forcément du vol, car certaines licences, comme la licence MIT et la licence BSD à deux clauses, permettent aux entreprises et aux développeurs d’utiliser leur code dans des programmes propriétaires. Nous connaissons tous par exemple des programmes MIT tels que Angular, .NET, Node.js, Ruby on Rails et React.»

Suit le cas des programmes commencés en open source, mais dont les propriétaires ont modifié les licences au fil du temps, si bien que la plupart des gens ne savent plus qu’ils ont une origine open source, comme Apple macOS. The Register cite également Red Hat et ses restrictions croissantes du partage de code. «Vous pouvez estimer, ce que font beaucoup, que Red Hat n’est plus vraiment une entreprise open source. Ses critiques disent que Red Hat adhère peut-être encore à la lettre de la licence GPL, mais plus à son esprit.»

Dans tous ces cas, relève  Steven Vaughan-Nichols, le point commun est le désir de plus d’argent ? La Bible dit que «l’amour de l’argent est la racine de tout mal», «je n’en sais rien, mais je sais que l’amour de l’argent et les principes de l’open source ne font pas ménage.» Et il conclut par une citation de Richard Stallman: si pour RMS il n’y a rien de mal à vouloir être rémunéré pour son travail, «soutirer de l’argent aux utilisateurs d’un programme en restreignant leur utilisation est destructeur.»

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