Microsoft a cette mauvaise habitude chevillée au corps de baptiser ses applications, fonctions et services de la manière la plus confuse possible. Et Copilot n’échappe pas à la règle : on trouve derrière ce nom pléthore de services entretenant un flou artistique sur leurs capacités et les possibilités offertes aux utilisateurs. Un organisme américain de surveillance de la publicité a demandé des changements dans la communication et le marketing de Microsoft.
Est-ce que Copilot fait gagner en productivité ? Microsoft l’assure évidemment, notamment auprès des entreprises chez qui l’éditeur peut vendre des abonnements. Mais la National Advertising Division (NAD), organe de surveillance de la publicité des BBB National Programs, veut des changements dans la communication de Microsoft sur les capacités productives de son IA.
Microsoft recadré sur les promesses de productivité de Copilot
Des affirmations générales sur les gains en productivité ont été jugées problématiques par le NAD. Microsoft avance ainsi que 67 à 75 % des utilisateurs se sentent plus productifs après plusieurs semaines d’usage. Ces chiffres, basés sur une étude interne, reflètent une perception subjective plutôt qu’un gain mesuré objectivement. Il va falloir revoir ces déclarations, ou à tout le moins les accompagner de précisions sur l’origine du sondage.
Autre point sensible : les promesses autour de Business Chat, présenté comme un outil fonctionnant « de manière fluide » entre les différentes applications. La NAD estime que cette formulation peut induire en erreur, car l’app de messagerie nécessite plus d’étapes manuelles que Copilot pour exécuter certaines tâches. Microsoft est donc invité à expliciter les différences fonctionnelles entre les outils.
La NAD a estimé que l’utilisation généralisée du nom « Copilot » pour désigner à la fois l’assistant intégré dans Word, Excel, etc., et la fonction Business Chat, pouvait induire les consommateurs en erreur. L’absence d’une distinction claire dans la communication de Microsoft fait croire que toutes les versions de Copilot fonctionnent de manière identique, ce qui n’est pas le cas.
Tout n’est pas complètement noir pour autant. L’organisme a ainsi reconnu que les affirmations de Microsoft sur la capacité de Copilot à résumer, rédiger et reformuler du contenu à partir de fichiers sont globalement fondées. Même si l’entreprise n’a pas systématiquement précisé les limites techniques de l’outil (types de fichiers, taille, etc.), celles-ci n’affecteraient pas de manière significative les usages, selon la NAD.
Le groupe a indiqué ne pas être d’accord avec toutes les conclusions de la NAD, mais va tout de même se conformer aux recommandations, notamment pour améliorer la clarté de ses messages publicitaires.
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Source :
BBB