Aux Etats-Unis, le constructeur des Model 3 et autres Cybertruck revoit complètement ses options d’aide à la conduite. Un changement qui pourrait être répercuté en France ?
Tesla est-il en train de faire machine arrière sur le sacro-saint Autopilot ? De l’autre côté de l’Atlantique, la firme d’Elon Musk a complètement revu sa proposition en matière d’aides à la conduite. Au point de remettre en cause sa promesse de conduite autonome ? Pas vraiment, mais Tesla reconnait à demi-mot que le prix de sa fameuse option FSD était largement exagéré.
En effet, en France comme aux États-Unis, lors de l’achat de sa Tesla, le propriétaire doit choisir entre deux niveaux d’aides à la conduite, l’Autopilot et la Capacité de conduite entièrement autonome. L’écart de prix entre les deux est significatif. En France, le premier est vendu 3 800 euros et le second 7 500. La différence entre les deux ? La “capacité de conduite entièrement autonome”, ou FSD (Full Self Driving) inclut toutes les fonctionnalités de l’Autopilot mais ajoute le maintien dans la voie, le parking automatique et la reconnaissance des feux et des panneaux de signalisation. Surtout, le FSD est la promesse que la Tesla se mettra toujours à jour, sans débourser le moindre centime, jusqu’à l’arrivée de la conduite autonome. C’est cette dernière option, la moins visible, qui justifierait un tarif aussi prohibitif (il est de 12 000 dollars aux États-Unis).
Un Autopilot amélioré pour patienter ?
Or depuis quelques mois, le prix du FSD est régulièrement remis en cause par les clients de la marque. Principal grief ? L’absence de radar et de LiDar qui amélioreraient nettement les performances. Effectivement, le système de Tesla ne repose que sur l’utilisation de caméras HD, moins chères à l’achat. Enfin, bien que le FSD américain offre de plus grandes possibilités que son équivalent français, il reste une option chère tant que la conduite autonome n’est qu’une promesse.
Pour répondre à ces critiques, Tesla a donc créé une troisième offre. Un entre-deux entre Autopilot et FSD. Celle-ci, sobrement nommée Autopilot amélioré, ajoute à ce dernier quelques-unes des fonctionnalités du FSD. Les clients du pack intermédiaire bénéficieront du park assist, du changement de ligne automatique, de la navigation avec Autopilot et même de la fonction Summon. Celle-ci permet de faire rouler sa voiture au pas et surtout au smartphone pendant quelques mètres. Son intérêt : aider à la garer ou lui faire réaliser une manœuvre délicate sans être au volant.
Comment ces modifications tarifaires seront-elles traduites en France ? De ce côté de l’Atlantique, l’Autopilot amélioré existe déjà et comprend une partie des fonctionnalités qui ont été ajoutées à sa version américaine. Mais il est encore dépourvu de la reconnaissance des feux, des panneaux de signalisation, par exemple. Et pour cause, il faut bien tenter de justifier le tarif de la « capacité de conduite entièrement autonome ».
Source :
Automobile Propre