ZD Tech : Pourquoi les entreprises américaines de la tech aident l’Ukraine contre la Russie sans le dire

ZD Tech : La chasse aux encombrants spatiaux est ouverte !


Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Guillaume Serries, et aujourd’hui je vous explique pourquoi les entreprises américaines de la tech aident l’Ukraine contre la Russie, sans le dire.

« Nous avons une guerre en Europe et pour la toute première fois, des entreprises américaines viennent au secours d’un Etat : Microsoft et Alphabet prennent position », affirme Mikko Hyppönen, le responsable de la recherche de l’entreprise de cybersécurité F-Secure.

Et d’enfoncer le clou. « Au début du mois, j’ai rencontré le directeur de la cybersécurité en Europe », ajoute-t-il. « Il m’a dit qu’il ne faisait qu’aider des clients de Microsoft en Ukraine. Mais je ne le crois pas. »

Lutte dans le cyberespace

Et si c’est une première, c’est peut-être parce que les entreprises américaines sont confortées par le fait qu’il est désormais de notoriété publique que les hackers de l’armée américaine mènent des opérations offensives en soutien à l’Ukraine.

C’est même le chef du Cyber Command américain qui le dit depuis Tallin, la capitale estonienne, à quelques kilomètres de la frontière russe.

Le général Paul Nakasone, qui est par ailleurs le directeur de la NSA, a en effet confirmé pour la première fois que les Etats-Unis combattaient de manière proactive les forces russes dans le cyberespace.

Chasse à l’homme

Mais avec quels objectifs ? Et bien, le général américain a aussi expliqué qu’il s’agissait pour partie de rechercher les hackers qui travaillent pour les forces russes et d’identifier leurs outils. Bref, on parle ici d’une chasse à l’homme.

C’est pour cela que des spécialistes militaires américains du cyber étaient présents en Ukraine à une date très proche de celle de l’invasion, indique le général.

« Nous sommes allés en décembre 2021 à l’invitation du gouvernement de Kiev faire la chasse au hacker russe. Nous y sommes restés pendant une période de près de 90 jours », raconte le général.

Un soutien capital

Et la précision des informations des agences de renseignement américaines, qui avaient prévu et annoncé l’invasion, n’y serait certainement pas étrangère.

« Notre capacité à partager ces informations, à nous assurer qu’elles sont exactes, opportunes et exploitables à plus grande échelle, a été très, très puissante dans cette crise », admet le général aux quatre étoiles.

Nul doute que dans cette lutte, l’appui des organisations privées américaines, qui continuent à opérer en Russie, est capital.





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