Des projets open source à partager pour les services publics européens

Des projets open source à partager pour les services publics européens


 

Amélie de Montchalin en février 2020 (alors secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, à présent ministre de la Transformation et de la Fonction publiques). Photo: Jonathan Sarago / Wikimedia Commons / CC by-sa

Ce lundi 10 janvier a eu lieu en visioconférence Tech for Government, un concours de présentations de projets numériques de services publics, en majorité open source, note Acteurs publics. Les 13 projets en lice, de 11 pays, avaient chacun 7 minutes de présentation, et 7 lauréats ont été désignés, qui doivent être présentés le 10 février aux ministres des 27 membres de l’Union européenne, précise l’AFP.

« Ne pas résoudre 27 fois le même problème »

A l’occasion de cet événement sous l’égide de la présidence française de l’UE, piloté par la DINUM (Direction interministérielle du numérique) pour le compte du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, la ministre Amélie de Montchalin a déclaré espérer que ces projets sauront relever les «défis de qualité, d’ouverture et de souveraineté auxquels tous les États membres sont confrontés». «Alors que nos administrations publiques font, dans tous les États membres, face aux mêmes défis, à commencer par la transition numérique, mutualisons nos énergies et faisons en sorte de ne pas résoudre 27 fois le même problème.»

Un des critères pour départager les treize initiatives était leur degré de réplicabilité. 9, et à terme 10, des 13 projets présentés (présentation en PDF) sont mentionnés comme étant en open source, sans précision des licences employées:

– Bûrokratt, «Siri des services publics». Estonie.

– Federal information management (FIM), dématérialisation des démarches administratives. Allemagne.

– MiPago Wallet, solution de paiement, gouvernement basque.

– Digital Urban European Twin (DUET), «jumeau numérique de la ville». Gouvernement flamand.

– Mina Ombud (“Mes mandataires”), numérisation de procurations. Suède.

– ID.gov.pt, portefeuille en ligne de documents d’identité. Portugal («prochainement open source»).

– SignalConso et IA RéponseConso: le premier permet «aux consommateurs de signaler tout problème rencontré lors d’un achat et qui constituerait une violation du droit de la consommation», le second est un système d’aide à la réponse automatisée aux consommateurs. DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), ministère de l’Economie, France. «SignalConso répond aux exigences de l’European Interoperability Framework (EIF)» [ou Cadre européen d’interopérabilité].

– ePAS – Electronic Personnel Attendance System, système centralisé de gestion des informations RH des agents des administrations. Italie.

– The Unified Web Platform for Government Entities, outil de création (avec le CMS Drupal) de «plateformes internet uniformisées et centralisées pour l’ensemble des sites web de l’Etat». Lettonie.

– Participa.gov, «plateforme centralisée ayant pour vocation d’accompagner les ministères et les services de l’Etat dans leurs dispositifs de consultation en ligne, qu’ils soient ouverts à l’ensemble de la population, ou réservés aux agents du secteur public», vote en ligne avec blockchain.

En novembre, Amélie de Montchalin avait présenté le plan d’action du gouvernement pour soutenir le développement des logiciels libres dans l’administration. Elle avait déclaré à cette occasion:

«Le logiciel libre est à la fois un enjeu de transformation numérique de notre administration, mais aussi un enjeu de rayonnement de la France à l’international, alors que la présidence française du conseil de l’UE approche. De nombreux Etats membres se lancent dans cette dynamique de création d’équipes dédiées à ce sujet. Je souhaite que la France puisse continuer d’être à l’avant-garde en la matière.»

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